L'histoire :
Le président des Etats-Unis est con comme un balai, c’est bien connu. Ignorant et fier de l’être, profitant de la démocratie mais s’en accommodant au plus mal, marionnette aux mains du big business, stupide à n’en plus finir, obsédé sexuel… Il est capable de prendre un plat à tajine pour une mine anti-personnelle comme de déclencher une guerre pour les utiliser avant d’offrir les plats à tajine en dédommagement aux victimes. Il n’est jamais à court d’un lapsus, tel le mot potiers qu’il confond avec pompiers (quand on parle du 11 septembre, ça craint). Faut dire aussi qu’il n’est pas aidé. Ses conseillers en com’ le transforment en Noir pour gagner des voix avant de l’envoyer voir son père membre du KKK; Hoover et MacArthur ressortent de leurs tombe pour casser une dernière fois du communiste. Et puis de toute les façons, hein, quel pays de cons !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection s’appelle Troisième Degré. Faut-il y voir une grille de lecture ? C’est d’abord assez drôle. Des situations pas tout à fait crédibles mais rappelant la réalité, servies par un dessin efficace et percutant : de quoi faire une bonne caricature. Il manque pourtant une chose essentielle pour y arriver: la finesse. Le président, son entourage, le pays tout entier apparaissent comme un ramassis de cons – le terme est présent plusieurs fois dans l’album, et jusqu’à la quatrième de couverture. Cela va cinq minutes, mais le propos finit par être court. Il en dit presque autant sur l'auteur que sur les personnages : son message apparaît des plus rudimentaires. A moins qu’on ne colle exactement à son discours, il finit vite par être lassant.