L'histoire :
Lors des funérailles de Jasper Blythe, un ponte de la DEA, Matthew Deadrick et Enrico Riva tombent sur le principal suspect de l’assassinat de Blythe, Cyrus Faust. Débute un interrogatoire musclé. Tout y passe : le protocole Kafka et la DEA, qui passe son temps à nettoyer les saloperies de la CIA. Mais Cyrus, l’ancien junkie, est un malin : il se débrouille pour fausser compagnie aux deux agents. La poursuite en voiture ne donne rien. Riva rejoint son épouse qui le croit formateur dans une entreprise. Deadrick attend des nouvelles de Joan Neff avec laquelle il effectue une mission d’infiltration. Les deux hommes sont contactés par Cyrus. Ils le retrouvent dans un entrepôt où il charcute des chats. Pas net, le mec. C’est alors le coup de massue. Cyrus leur avoue que l’argent de la drogue sert à financer les opérations de la CIA ! Tout de suite, les deux agents cherchent à vérifier l’information. Puis Matthew rejoint sa petite amie pas très contente. Il la calme. Alors qu’ils sont très occupés, Matthew se fait surprendre. C’est la baston à laquelle se joint Neff. Tous vont au tapis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Emmanuel Herzet, secondé par Orville, s’est bien documenté pour cette fin de cycle très réussie, qui laisse augurer d’un second cycle. Beaucoup de choses vont apparaître au grand jour, comme l’utilisation par la CIA de l’argent de la drogue, ou le « nettoyage » en aval par la DEA. Pourtant, nos deux agents n’ont pas l’air bien futés lors de l’interrogatoire du principal suspect dans cette affaire, puisqu’il réussit à se faire la malle. C’est même lui qui doit les recontacter pour relancer l’intrique. Une ficelle narrative un peu légère… Pour le reste, les rebondissements ne manquent pas. Magouilles et assassinats infiltrent et exfiltrent politique, sexe et cartels, en tant qu’ingrédients d’une intrigue passionnante. On ne peut s’empêcher de trouver les deux héros attachants. Tous les coups sont permis et la confrontation finale se joue à Nogales, ville-frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. On n’en dira pas plus pour ne pas déflorer l’histoire. Graphiquement, Giuseppe Liotti a fait d’énormes progrès. Dans un style réaliste, son trait précis trace des personnages truculents. Ses décors fouillés sont criants de réalisme, les scènes d’action sont maîtrisées. Les scènes intimistes recouvrent une grande clarté. Les couleurs de Tierr complètent agréablement l’ensemble. Tout est prêt pour un second cycle, que les amateurs attendront avec impatience…
