L'histoire :
Disparu… A Shanghai lors de sa confrontation avec « La Minerve », Niklos Koda a bel et bien disparu en laissant à son vieil ennemi le dernier mot. Inquiète, sa fille Seleni se décide à tout faire pour le retrouver. Première étape : le spectacle du magicien Ho San Seko avec lequel Koda se trouvait lors de la vente aux enchères du VIéme Livre. Après une représentation majestueuse, dans sa loge, Ho San Seko promet à Seleni de la mettre en contact avec Xani Seo. Car c’est elle, en effet, qui a organisé la fameuse vente et qui connait donc chacun des participants. Il ajoute que la jeune femme a décidé de s’initier elle aussi à l’art de la magie sous le tutorat d’un Maître européen portant le curieux pseudonyme de No Song. Particulièrement téméraire, Seleni ne tarde pas à provoquer cette double rencontre avec Xani et son mentor : tout est bon pour trouver une piste ! Néanmoins, l’entretien tourne rapidement au test. No Song promet en effet d’aider la petite si elle parvient, après avoir elle-même caché 10 chiffres entre les livres d’une bibliothèque, à retrouver le titre des ouvrages entre lesquelles ils sont placés. A son grand étonnement, d’ailleurs, elle y parvient assez facilement. Et apprend donc que son père est vivant mais malheureusement entre les mains de « L’Océan », un puissant magicien capable de contrôler les pouvoirs du VIéme livre, tout en évitant de déranger la spirale de Borgés qui s’y trouve inscrite : le fameux Spiborg que Niklos a déjà rencontré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Volutes titanesques d’eaux bleutées contre éclairs de feu… Le duel proposé par l’opus précédent opposant Koda et son vieil ennemi Mirvic offrait, outre la dangereuse manipulation du « VIéme Livre », une inquiétante disparition… Disparition qui anime d’ailleurs principalement l’intrigue de cette deuxième partie (d’un cycle en 3 tomes). Aux commandes : Seleni, la fille de Koda, et le fameux « L’Océan », magicien adipeux surpuissant manipulant l’ouvrage maléfique – et tant convoité – sur le bout des doigts. A nouveau souvent rendu complexe par son indispensable décorum, l’ensemble se révèle pourtant au final assez bien fichu. Le découpage rythmé, les banderilles déposées avec appétit (les prédispositions de Seleni pour la magie, ce que prépare L’Océan pour Mirvic et Koda, le rôle du club Osiris…) ou encore les flashbacks instructifs (qui font le pont avec le tome 5 de la série) préparent judicieusement le final de ce cycle ou tout au moins en donnent très envie. Envie d’ailleurs incontestablement relayée par le travail une nouvelle fois magique d’Olivier Grenson. Le feu d’artifice graphique proposé, entre autres, dès les premières planches (restituant le spectacle d’un magicien) est bluffant d’élégance et de poésie. Même constat pour sa capacité à envoûter, en laissant derrière chacun des regards et des attitudes une dose de mystère qui se confond parfaitement avec les intentions du récit.