L'histoire :
Lao est un petit garçon qui vit tout là-haut, dans les montagnes du Tibet, avec sa famille de nomades éleveurs de yacks. Un jour qu’il s’est éloigné pour s’amuser à rattraper un bébé yack, il évite de peu un terrible accident : un gigantesque bloc de glace se détache, provoquant une énorme avalanche. Mais plus bas, le campement de sa tribu est en plein sur la trajectoire de la coulée… Lorsque Lao revient à sa tente, il n’y a plus rien que de la neige et de la glace. Mortifié par cet évènement, Loa est perdu alors qu’une tempête se lève ! Il trouve une sorte de terrier où se réfugier et finit par s’endormir, épuisé par ses recherches et sa tristesse. Quand il se réveille, il découvre qu’il a dormi tout contre… un yéti ! Ce dernier se présente, il s’appelle Chabala et il est très gentil. Mais il ne peut rien faire pour ses parents. Chabala emmène alors Lao jusqu’à sa grotte, sur le toit du monde, et lui présente son ami Mirro, un gypaète tellement grand qu’il peut emmener Lao faire un tour sur son dos. De là-haut, Lao et Mirro aperçoivent le tigre blanc Sheyen, poursuivi par des chasseurs. Ils interviennent aussitôt pour éviter qu’il ne soit capturé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une excellente série de SF en 4 tomes (Convoi !) et… 10 ans d’absence, Philippe Gauckler nous revient en solo avec cette nouvelle série destinée aux enfants. On y découvre les aventures joviales d’un petit orphelin, dans les montagnes du Tibet. Les nombreux rebondissements de ce premier épisode (une histoire complète) sur lesquels Gauckler ne s’attarde jamais longtemps, entraînent Lao dans de nombreuses aventures. Il perd sa famille, il se fait de nouveaux amis animaux, il descend des rapides sur un tronc, il rejoint une ville en bateau, puis un port en train, puis une île en hydravion… Pas de doute : il faut que le rythme soit soutenu et le récit linéaire pour le plaisir des plus jeunes. Ce faisant, on s’attache effectivement à ce nouveau petit héros, livré à la sagesse des animaux et de la nature. Il y a bien quelques incursions de magie, pour renforcer la part du rêve (le collier qui permet à Lao de « voir » ses parents défunts), mais rien de très méchant. Graphiquement, le style de dessin utilisé par Gauckler est un modèle de lisibilité, dont les teintes mises en place par Ngam renforcent encore la douceur. Bref, tout est en place pour le plaisir des enfants.
