L'histoire :
Mondes obliques, c’est 25 mini-récits parmi lesquels : La femme-éphémère : Valérie est née ce matin et va mourir ce soir. Que va-t-elle faire de cette journée unique pour que l’on se rappelle d’elle ?
Le ventriloque : Un ventriloque échange avec sa marionnette. C’est la crise. Le temps sont durs pour les deux compagnons qui ne font qu’un : plus de travail. Mais le ventriloque a une idée pour booster leur numéro.
Tant d’étoiles : Un astronaute observe les étoiles qui l’entourent. Il y a la couronne boréale, juste à côté du Bouvier. Il y a aussi la chevelure Bérénice et la Grande Ourse. Il y a…
La phobie des nuages : Un homme est allongé. Il regarde le ciel. Il a la phobie des nuages. Il observe chacun d’entre eux. L’un d’eux ressemble à une licorne ; un autre à une panthère…
Le pacte : 1966. Dans une chambre d’hôpital, un malade est à l’article de la mort. Un être étrange vêtu d’un paletot à capuche. Il vient lui proposer un deal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les Rêves obliques, Clarke continue sur sa lancée en développant de nouvelles historiettes fantastiques encore plus dark. Comme le yang de Mélusine, cette série permet au délicieux Clarke d’explorer son côté obscur et ses angoisses. N’hésitant pas à nous livrer son for intérieur, l’auteur nous plonge dans son univers aux références nombreuses, de Lewis Caroll à Dino Buzzati, en passant par Alberto Breccia, Fellini, Camus ou encore J.K. Rowling… Chaque récit est indépendant, rythmé de façon immuable de quatre planches de quatre cases chacune. L’âme humaine est visitée de fond en comble, à travers ses peurs enfouies, ses penchants pour le morbide ou son goût pour l’étrange. Clarke va cette fois encore plus loin dans le fantastique avec une narration maîtrisée, des dialogues percutants et un dessin expressif jouant sur le clair-obscur et les ombres. Chaque histoire vaut le détour. Une seconde chance est un modèle de cynisme avec un criminel ressuscité pour une raison très bizarre. On espère que Clarke n’en a pas fini avec ses Obliques (même si le final sème le doute), car il signe avec cette série des albums alternatifs et singuliers, dignes des Idées Noires de Franquin. Dark side of the man !