L'histoire :
La famille Agnellys est à la tête d’un colossal empire industriel automobile. Alors que le fils héritier, Marco, teste en circuit fermé le nouveau prototype de la célèbre « Agnelux 5 », lui et sa fiancée Ornella sont enlevés par des hommes cagoulés. Près de deux mois plus tard, Mme Agnellys qu’on surnomme « la dernière impératrice » depuis la disparition de son fils, charge Ric Hochet de négocier avec les ravisseurs, qui réclament une forte rançon. Associé malgré lui à son père Richard, Ric se rend alors au point de rendez-vous. C’est Marco lui-même qui se charge de réceptionner la mallette de billets, visiblement contraint et psychologiquement perturbé. Il est retrouvé le lendemain inconscient sur une plage, roué de coups. Quelques jours plus tard, Marco et sa mère fêtent la sortie des usines de la 1000e Agnelux. Mais Marco n’est plus le même. Ric se met alors à soupçonner que le « nouveau Marco » est quelqu’un d’autre, ayant subi une opération de chirurgie esthétique et un conditionnement mental. Quelques jours avant de retrouver Ornella amnésique, Mme Agnellys organise une curieuse partie de chasse pour confondre le coupable de cette mise en scène, parmi une batterie de suspects potentiels…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 71e opus, on retrouve toutes les thématiques récurrentes de la série, empilées et condensées de manière mécanique dans un énième ersatz de Ric Hochet. Ainsi Richard et Ric sont à nouveau en concurrence, on ne compte plus les fausses vraies pistes bidon et un nouveau record de coups de théâtre semble à nouveau avoir été atteint. A vouloir utiliser à chaque fois les mêmes automatismes du polar, André-Paul Duchâteau finit par pondre des épisodes qui se ressemblent tous, à la chaîne, et galvaude de la sorte l’âme de la série. Dès lors, les habitués savent dès le début qui est le coupable, simplement parce que sa fonction obéit au schéma habituel. Question intrigue, c’est nul. Alors bon, il y a toujours le coup de patte de Tibet sur les personnages, (si peu) décoré par Franck Brichau… Quelques maigres petits plaisirs subsistent également, par le biais des situations grand-guignolesques chères au scénariste, un peu à la manière des James Bond. Ainsi Ric se retrouve cette fois, de nuit, la cible centrale et piétonne de 5 voitures qui l’éblouissent de leurs phares (planche 31). C’est bien peu pour une nouvelle enquête très fastidieuse…