L'histoire :
Détective privé proche de la retraite, septuagénaire obstiné et caractériel, « Oxford » décide de tourner la page après la mort de son épouse. Il laisse sa maison à Anna sa petite-fille, s’installe dans un loft et décide pour la pendaison de crémaillère d’organiser une grande fête. Pas question d’oublier qui que ce soit parmi les convives. Il invite sa famille, son avocat et son médecin, il insiste pour que son confident Sunny G. sorte de sa clinique gériatrique et met Irini (sa maîtresse) et Anna devants les fourneaux ! Pressée par cette dernière, Irini se met à raconter sa rencontre avec Oxford. Leur histoire remonte aux années 68, alors que la bande de hippie dont elle faisait partie mettait le cap sur le Mexique. Oxford était alors embauché pour la ramener à ses études et aux dures réalités de la vie… Durant les préparatifs et l’histoire d’Irini, Oxford discute en ville avec un autre invité de la fête, Tony Schiaffino, héritier d’une famille mafieuse proche d’Oxford. Mais alors qu’ils conversent sur une patinoire publique pour éviter les mouchards, Oxford est bousculé et laisse tomber son revolver ! En touchant le sol, un coup part et blesse gravement Tony…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus que 4 balles dans le barillet du revolver d’Oxford ! Une balle tirée par album : c’est le principe de cette série qui comptera donc 7 volumes, au sein de la collection Polyptique du Lombard. On retrouve avec un certain plaisir sa tonalité décalée et originale, consolidée au fil des épisodes par le duo de scénaristes espagnols. Une famille sympathique, un vieux bonhomme opiniâtre et attachant, un quotidien ordinaire… Sur un mode narratif totalement crédible, Zentner et Montecarlo approfondissent la psychologie de leur héros en utilisant cette fois la méthode du flashback. Dans les années hippie, nous découvrons donc un Oxford jeune et robuste, plongé dans une aventure chamanique bizarroïde. Comme un écho, la même expérience ésotérique se reproduira à notre époque… pour finalement ne rien nous apprendre du tout ! Pas grand-chose à retenir de ce côté-ci du scénario… En revanche, l’accident de la balle perdue permet de confronter Oxford à une situation extrêmement embarrassante. Même si on a toujours un peu tendance à se perdre parmi les multiples trames du scénario, c’est bien dans ce réalisme-là que se situe l’intérêt de l’épisode, renforcé à nouveau par le dessin - également très réaliste - de Marcello Quintalinha.