L'histoire :
Les Marches Carmines sont une province placée sous l'autorité d'un Régent. La particularité de cette contrée est de regorger de mines, dont l'exploitation constitue une manne financière importante pour le régime. Mais la corruption gangrène le pays. Les subventions royales, ainsi qu'une grande partie des extractions, sont détournées par les autorités locales. Le soupçon plane et la famine gronde. Le Dauphin du Roi se rend sur place, où les peuples nordiques ont obtenu de vivre, sous couvert de suspendre leurs raids. Au milieu de ce chaos, Sian Loriel agit en mercenaire. Pour l'heure, il est payé par le Régent, mais il n'est pas dupe de la réalité. C'est un vétéran, un Rider, qui pilote une énorme machine de guerre, une sorte d'armure géante dans laquelle il est installé. Il oppose ainsi les Arts mécaniques à la Magie des Nordiques. Il est accompagné de Cass, son mécanicien, qu'on appelle « huileux ». Pris dans le conflit, arrivera-t-il à survivre et également à protéger le secret qui concerne son « huileux » ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'éditeur annonce un récit dans la pure tradition « steampunk »... ou plus précisément un univers qui mixe des éléments médiévaux, fantastiques et uchroniques. Ce premier tome pose les bases d'une intrigue politico-militaire, avec des autorités ecclésiastiques promptes à prendre parti, alors même que la révolte sociale gronde. Une huitaine de personnages principaux trouvent ainsi leur place. Mais si l'écriture des dialogues est plutôt léchée, la narration s'avère parfois abrupte. Les transitions d'une scène à l'autre peuvent en effet s'avérer aussi brutales que le monde dans lequel elles se situent. Un univers qui évoque très clairement ceux de certains Jeux de Rôle, faisant penser au Hawkmoon de Michael Moorcock ainsi qu'aux Terres du mileu de l'encore plus célèbre Tolkien. Rien d'étonnant quand on sait que le scénariste a fait ses premières armes dans le JDR ! Malgré tous ces atouts, la lecture n'est pas facilitée par les graphismes, un tantinet gauches. Ainsi, les scènes de batailles sanglantes et les édifices massifs n'ont pas l'impact visuel espéré. Malgré ce bémol, cette première partie de diptyque devrait séduire les amateurs du genre. On a donc l'espoir que le second et dernier volet de cette aventure monte en puissance...
