L'histoire :
Une légende des steppes d’Asie raconte les exploits d’un homme venu de l’Ouest, accompagné de sa Valkyrie. Ils auraient vécu entre les fleuves Dniepr et Amour avant de disparaître vers l’Est. Il existe des preuves de leur passage, des stèles runiques jusque dans le Shaanxi, au terme de l’antique route de la Soie… An 900, Mer Baltique, Sigurd, un guerrier mercenaire reconnu pour son courage, permet à l’ordre des Jomsvikings de remporter une victoire éclatante. Sur le champ de bataille, il croise le fer avec un combattant de l’ordre des Jomsborg, qui l’épargne. Quelques lunes plus tard, au cours d’un duel rituel d’entrée, il affronte ce même guerrier et remporte le combat. Désormais, il rejoint les Jomsborg et rencontre leur chef. Celui-ci lui annonce que son clan a été détruit. La triste nouvelle réveille son désir de vengeance. Il emporte avec lui ses armes personnelles et sa paye. Le chef des Jomsborg envoie deux bateaux : l’un pour surveiller les ruines de son clan, l’autre pour protéger ses ennemis de la folie furieuse de Sigurd…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les tribus scandinaves étaient connues pour être de grands explorateurs. Selon certains historiens, ils auraient navigué jusqu’aux terres nord-africaines (les yeux bleus des kabyles viendraient de là !), découvert l’Amérique (bien avant Christophe Colomb) et auraient même traversé les steppes orientales, jusqu’en Chine (bien avant Marco Polo). Partant de ce postulat, Hervé Loiselet nous livre l’épopée de Sigurd, un guerrier scandinave sans Dieu ni maître, qui fascine tant les hommes que les femmes, par son courage et son abnégation. Son courage séduit notamment la belle Vigdis. Cette épopée est à mettre en parallèle avec la séquence d’introduction où l’on voit un asiatique au regard bleu en quête de stèles runiques, dans la Chine du XIème – XIIème siècle… La construction narrative est un peu bancale. On voit très bien où le scénariste veut nous mener, mais le récit narrant l’ascension de Sigurd manque d’un souffle épique. On passe d’une action à une autre sans trop savoir pourquoi. Peut-être faudra-t-il attendre la fin de l’histoire pour se faire un avis plus précis ? En attendant le flou demeure… Le dessin de Benoît Blary est très intéressant, ses scènes de bataille sont bien exécutées. Un bravo à la séquence d’introduction avec une palette chromatique dans les verts qui tranche avec les couleurs tirant vers les jaunes et les rouges pour la partie narrant les exploits de Sigurd. En revanche, on a un peu du mal à distinguer les protagonistes (surtout au début), ce qui plombe la fluidité de lecture ! Au final, l’ensemble laisse une sensation bizarre…
