L'histoire :
À la tête d’un petit groupe d’hommes, Sigurd et Vigdis se sont enfuis, laissant derrière eux leurs peuples et familles. Ils ont conquis leur liberté pour s’aimer comme ils l’entendent. Mais un ennemi se profile à l’horizon : l’hiver. Malgré la glace, ils parviennent à mettre leur bateau à l’eau. Ils se dirigent vers Sarskoïe, une place forte qui les rapproche des peuples bulgares. Là-bas, ils rencontrent le maître des lieux qui les accueille, non sans méfiance, au début. Peu à peu, Sigurd gagne sa sympathie et celle d’Olafr, le chef de sa garde. Il leur fait part de son projet d’installer un comptoir de commerce aux confins de la Volga, après les territoires bulgares, vers le Sud. Lors d’une partie de chasse dans les steppes, Sigurd découvre un village adjacent à Sarskoïe, totalement vide suite à une attaque des bulgares. Sarskoïe est désormais menacé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un précédent tome un peu bancal, on attendait ce second album de Sigurd et Vigdis pour se faire une idée plus précise de l’ensemble. C’est chose faite avec La Kourgane. La séquence d’introduction de trois planches est alléchante, tant par sa construction graphique, que narrative. Elle est bien documentée et elle intrigue, car on ne connaît pas encore le lien avec l’histoire qui va suivre. On se dit qu'on va découvrir ça à mesure de la lecture… Or, passée cette pirouette scénaristique, on retombe dans les travers du précédent album. En fait, il manque clairement une dimension émotionnelle à l’ensemble. Sigurd manque de charisme, Vigdis est froide comme un glaçon (mais sous la glace, le feu peine à prendre). Il manque aussi un véritable ton narratif, qui transporte. Les dialogues sont secs comme un coup de trique. Dommage, on en retrouve les esquisses au début, mais après… La mise en images de Blary est pertinente avec son trait « crobardisé » et ses couleurs « aquarellées ». Mais ces effets de couleurs perturbent aussi la reconnaissance des protagonistes. Au bout d’un moment, on perd le nord dans les brumes de ces steppes et le fil de l’histoire aussi. Dommage !