L'histoire :
Marcus Brodie et Gordon MacPherson, nos deux soldats de l’armée des space Mounties, sont sur la planète DL-50 avec une mission d’importance à remplir : retrouver le peigne de leur commandant. Ils sillonnent Binntock, l’unique ville de la planète lorsqu’un groupe d’enturbannés assistent à un de leurs actes d’héroïsme involontaire. Ces paysans recherchent justement des aventuriers au grand cœur ! Car depuis quelques temps, une bande de pillards passe régulièrement dans leur village pour leur soutirer un tribut de plus en plus important. L’objet de la convoitise des malfrats : les nodules des courtils, c'est-à-dire les boulettes de déjection de fourmis géantes vendues à prix d’or à l’industrie pharmaceutique. Pour protéger cela, les éleveurs offrent toute leur fortune… contenue dans un porte-monnaie (à l’effigie du grand Schtroumpf...). Nos héros se lancent alors dans le recrutement de mercenaires à même de les assister dans cette mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, Pierre Veys se complait à enchaîner les parodies… Après avoir taillé un costard en bonne et due forme à Sherlock Holmes, dans la série Baker Street (4 tomes), après la dérision infligée au mythe de Frankenstein dans la série Igor et les monstres (3 tomes), il maltraite à présent un classique du western, les 7 mercenaires. Bien entendu, il est conseillé de connaître les scènes cultes du film pour prendre un maximum de plaisir à la lecture de ce troisième épisode de science-fiction humoristique. Notamment, la scène du flingue dégainé par Yul Bryner entre deux claquements de mains est assez bidonnante. Certes, les recettes humoristiques de Veys sont toujours un peu les mêmes… C’est effectivement facile de reprendre à la lettre le fil d’un scénario existant pour le détourner à la vas-y-comme-j’te-pousse. Mais le scénario de Pierre Veys ne se limite pas au pastiche. Cet univers de science-fiction demeure parfaitement cohérent et s’appuie sur des mécanismes écologiques (la production de nodules) ou techniques (les armes expérimentales) plutôt cocasses. Cette cohésion d’ensemble est essentiellement due au travail graphique dynamique et régulier de Guilhem. Un bon moment de détente, sans prétentions.