L'histoire :
Grace au chasseur de primes Diodore, le roi de Sparte Nabis a fait arrêter son ennemi Agésilas, qui menait la tête d’un groupe de frondeurs à son autorité. Il a ainsi découvert qu’Agésilas était une femme… et il entend bien la reléguer au rang de servante pour l’humilier plus encore. Il la rebaptise Athanasia et montre sa vraie nature à l’un de ses lieutenants… qui préfère la mort plutôt que d’endurer la honte d’avoir été dirigé par un vagin ! En marge de cette machiavélique vengeance, Nabis reçoit une proposition d’alliance du roi de Macédoine. En échange, il lui offre la garde de la ville d’Argos. Nabis accepte, évidemment, et y place son général Alexandros en tant que gouverneur. Pendant ce temps, Diodore comprend qu’en trahissant Agésilas, il a été roulé dans la farine. Car Dorkis, le fils d’Hélène kidnappé, ne lui a pas été rendu pour autant. Dorkis a intégré le redoutable centre de formation des guerriers spartiates. Désormais, il apprend à combattre jusqu’à la mort, et il se révèle progressivement doué pour cette vie d’abnégation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans une veine antique proche de la célèbre série Alix, ce troisième et dernier épisode de Sparte montre les mêmes qualités et défauts que précédemment. C’est-à-dire que le scénariste Patrick Weber confère une rigueur documentaire toute particulière sur le plan historique de son récit… mais ce dernier manque singulièrement de souffle narratif, voire de fluidité dans les enjeux, ou encore d’empathie envers les personnages. A travers son dessin encré, soigné et détaillé, Christophe Simon donne souvent la pleine dimension au péplum : les décors antiques et les scènes de foule, les tuniques et les armures, les fastes et la misère, sont à la mesure de l’époque. En revanche, dès qu’il s’agit de scènes d’action, on n’y croit plus vraiment (ex : dans quel sens part le dernier coup de poing envers Dorkis, à la page14 ?). La trilogie terminée (pour le moins bizarrement), on doit tout de même reconnaître que les auteurs auront cerné leur sujet : les mœurs et l’organisation sociale sous la Sparte antique – où l’on jetait les bébés dans un précipice lorsqu’ils étaient trop frêles – ne manquent pas de nous faire apprécier notre époque contemporaine.