L'histoire :
En avril 2012, le programme Space One 1 est décidé par de savants savants (sic) mus par le désir fougueux de repousser les limites de notre système solaire. Ce projet, d’une ampleur scientifique inégalée, échoie alors à deux héros des temps nouveaux : le lieutenant Spoot et le commandant Nik, fleurons de… heu… volontaires malgré eux. Leur mission : établir une cartographie précise de l’univers et en profiter pour recenser avec diplomaties toutes les races extraterrestres rencontrées. Dès lors, au sein de la base de lancement, les deux bedonnants Spoot et Nik doivent se soumettre à des bilans de santé drastiques, à des exercices corporels et psychologiques extrêmes, à une formation astrophysique ultime… Puis, après un dernier adieu à leurs compagnes de toute une nuit, vient le jour J, l’heure H et l’instant T. Le lancement est retransmis en direct sur toutes les télés de la planète, les palpitants palpitent… et c’est parti (mon kiki) ! Premier arrêt : mars, où plusieurs équipes de télévision les attendent pour leur demander leurs impressions d’être les premiers à marcher sur la planète rouge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les abonnés (ou amateurs) de Fluide Glacial connaissent maintenant bien Mo/CDM, auteur caustique parmi les caustiques, qui a déjà commis les séries Forbidden Zone et Cosmik Roger. Cet album humoristique en one-shot (jusqu’à preuve du contraire) bourgeonnant aujourd’hui sous la bannière du Lombard, se situe très exactement entre les deux. Riche en potentiel, le pitch de départ propose d’envoyer deux crétins absolus (avec de vrais tronches de blaireaux) en missions de reconnaissance galactiques : charge à eux de rencontrer et répertorier moult nouvelles races d’extraterrestres aux formes, mœurs et coutumes sévèrement insolites. Evidemment, c’est franchement bidonnant. Mo/CDM n’a pas son pareil pour alterner les effets et varier les ressorts comiques, dont beaucoup sont récursifs à Cosmik Roger. Pour autant, la chute est rarement attendue et en ce sens, l’auteur prouve une nouvelle fois sa pure maîtrise du gag vraiment drôle. Car pour la forme, les péripéties comico-cosmiques des space-héros adoptent certes un développement chronologique, mais elles se rythment néanmoins à raison d’un gag par planche. Parfaitement maîtrisé, le coup de crayon caricatural colle à merveille au genre. Intersidérant !