L'histoire :
Au volant d’un petit SUV, Mario et Tango font route vers l’Equateur. Les deux comparses se félicitent d’avoir choisi la terre ferme pour rejoindre l’Equateur. Après leur périple aquatique au Panama, les deux hommes préfèrent prendre du recul quant aux croisières surprises. Se réjouissant d’avoir traversé la Colombie sans encombre, les deux hommes passent la frontière sans pertes ni fracas. Mario souligne, assez justement que les ennuis ont tendances à suivre Tango. D’ailleurs, après plusieurs kilomètres sur les routes équatoriennes, le SUV fait face à un barrage de Police. D’un œil vif et observateur, Tango remarque plusieurs incohérences. Même si les hommes ont des uniformes de police, certains sont mal rasés et leur tenue est débraillée. De plus, leurs faciès ne prédisent rien de bon. Tango en est sûr, cela sent le piège à plein nez. Après avoir analysé la situation, il demande à Mario qui est au volant d’accélérer. Quelques centaines de mètres plus loin, ils immobilisent le véhicule et tirent sur leurs poursuivants. Les tirs font mouches et le véhicule se retourne dans le ravin, les occupants sont tués sur le coup. A peine arrivés à Quito, les deux hommes se retrouvent face à Reyes, de la DEA. Comme quoi, partout où va Tango, les problèmes le suivent.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’ils quittent la Colombie pour rejoindre l’Equateur, Mario et Tango se retrouvent entre deux feux, l’agent Reyes de la DEA, qui se sert de Tango comme d'un pantin, et la très jolie mais dangereuse Carmen. Cette femme au tempérament de feu nourrit de très mauvaises intentions à l’égard de Tango. De nouveau, cet album peut se lire indépendamment des autres. L’intrigue générale avance petit pas par petit pas. C’est assez frustrant pour le lecteur, car les pièces du puzzle se mettent en place très lentement. Difficile de dire à ce stade qui est Tango. Matz, le scénariste, dépeint le portrait de son personnage principal par petite touche à chaque album. Cependant la mécanique scénaristique est maintenant connue et il ne faudrait pas tomber dans la lassitude. Le pire serait que les auteurs nous sortent un album avec un pays et un ennemi différent de Tango. Cependant, le scénario est très bien ficelé et l’action se déroule sans à-coups. Les personnages restent très attachants et les quelques rebondissements rendent l’histoire intéressante. Au niveau du dessin, Philippe Xavier excelle dans son style réaliste. Les personnages sont très bien représentés dans toutes les postures, les véhicules sont réalistes, l’ambiance des ruelles de la capitale équatorienne est palpable... Bref, c’est très beau. Visuellement, l’album est rempli de surprise. Le lecteur attentif notera entre autre le clin d’œil au maître Marini et son Batman dans une case de l’album. Ce nouvel opus est donc d’un très bon niveau, mais la mécanique scénaristique doit évoluer afin de ne pas lasser le lecteur.