L'histoire :
Vasco Baglioni se dirige vers la cité d’Avignon, pour remettre une missive en main propre à sa sainteté le pape Urbain V, sur ordre du roi de France. A l'approche de la cité des papes, Vasco ne rencontre que désolation, pillages et massacres. Il emprunte en effet la piste de la troupe des anciens mercenaires du roi, sans travail depuis que la trêve avec les anglais, négociée par Duguesclin, a été signée. En plus de la rançon de 200 000 livres demandée par Arnaud de Cervole, à la tête des soldats, pour ne pas mettre Avignon à genou, c'est maintenant la peste, la sinistre Dame Noire, qui frappe. C'est l'oncle Tolomeï qui accepte, par l'intermédiaire de Vasco, de prêter au pape la rançon censée payer les soudards, afin qu'ils aillent guerroyer ailleurs... Malheureusement, une manigance de plus du frère Lorenzo et de la belle Sophie met dans l'embarras Vasco quand les coffres d'or sont trouvés vides. Quelques mois plus tard, Vasco a pris ses fonctions de régisseur officiel de la Banque Tolomeï depuis que l'oncle est touché d'une grave maladie. Il se dirige vers le village de Kergoat pour tenter de recouvrer les dettes dues le seigneur du coin. Alors que Vasco a bien du mal à rencontrer Arzan de Kervelen, son créancier, l'ambiance malsaine qui règne dans cette contrée laisse à penser que les habitants ont quelque chose à cacher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce huitième livre de l'intégrale des aventures de Vasco réunit les 3 albums parus entre 2008 et 2012, du vivant de Gilles Chaillet. Sur les 7 premières intégrales, Chaillet était seul aux commandes ; ce recueil marque l'arrivée de Frédéric Toublanc au dessin. On pourra saluer un passage de témoin parfaitement maîtrisé, en douceur. La série n'est dénaturé en rien par un Toublanc qui semble montrer beaucoup d'enthousiasme à faire perdurer les codes graphiques et classiques élaborés sur plus de 30 ans. Les perspectives des monuments moyenâgeux qui ont participé amplement au succès de Vasco, sont toujours bel et bien là, avec la finesse de trait habituelle. Bien que le tout soit toujours scénarisé par Chaillet, on ne manquera pas de remarquer des albums destinés finalement à un public plus adulte, où les scènes de violence et de nu se font plus présentes que d'habitude. La page 69 (jolie coïncidence !) de cette intégrale est d'ailleurs consacrée à une nymphomane dans le plus simple appareil, tentant de mettre Vasco dans son lit pour connaître l'amour avant de partir au couvent... Comme d'habitude un dossier intéressant vient compléter ce recueil. Sans surprise, celui-ci est cette fois-ci plus axé sur la prise en main de la série par Toublanc.
