L'histoire :
En 1347, alors que toute l’Italie est ravagée par la peste noire, un homme tente de s’introduire dans la ville fortifiée de Sienne qui se protège de la maladie. Celui-ci n’est autre que Messer Cola Di Rienzo, souhaitant rencontrer le richissime et puissant Seigneur Tolomeï, banquier Lombard de son état. Rienzo requiert son aide financière, afin de conduire une révolte à Rome contre le gouvernement despotique des Colonnas, lequel a plongé le peuple dans la misère. Actuellement réfugié à Avignon, le Pape soutiendrait ce projet. Malgré le fait que les Colonnas comptent parmi les meilleurs clients de sa banque, Tolomeï concède donc une aide d’un million de Ducats pour sauver Rome. Cependant, au Palais municipal, on est déjà au courant de la présence de Rienzo dans les murs de Sienne. Avisé de la récompense potentielle auprès des Colonnas, que représenterait la capture de Rienzo, le maire lance ses sbires à sa poursuite. Dès lors, s’engage une longue traque du convoi chargé de transporter l’or, qui a finalement réussit à sortir de la ville fortifiée. Les neveux de Tolomeï, Lorenzo et Vasco Baglioni, sont chargés de la protection de Rienzo et du trésor…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vasco est né de la passion de Gilles Chaillet pour l’Histoire et l’Italie médiévale. A l’époque, la série Alix de Jacques Martin était en plein essor, et Chaillet avait l’idée de créer un nouveau personnage pour le journal de Tintin. La naissance d’un héros de la même trempe, mais œuvrant dans l’Italie du 14e siècle s’imposait donc d’elle-même. Le premier volet de cette intégrale de Vasco permet alors d’en suivre les deux premières aventures, s’étalant sur trois albums (la première étant en deux albums et la deuxième en un). Le premier volet piétine un peu, s’embourbant dans la complexité, usant d’un vocabulaire parfois soutenu et une quasi-absence de leader (Chaillet se cherchait-il ?). L’auteur fait prendre à la série son véritable envol sur les deux aventures suivantes, trouvant définitivement le rythme et le ton adéquats. La psychologie du personnage de Vasco prend alors toute sa dimension. Très encrées dans le contexte historique du début de la Renaissance, les aventures de Vasco sont d’un réalisme bluffant. Le dessin de Chaillet, issus de l’école réaliste classique chère à Jacques Martin, use et abuse de décors splendides et très travaillés, qui permettent de découvrir des villes et des bâtiments encore sauvegardés de nos jours, dans leur dimension historique…