L'histoire :
En mission à Moscou, Vasco apporte une grande quantité d’or au prince Dimitri, afin que ce dernier accorde sa protection à la compagnie Tolomei pour son commerce sur les anciennes routes du Sud, vers la Méditerranée. Mais le jeune et impétueux prince Dimitri ne se montre pas un interlocuteur des plus fiables, même s’il a l’appui de l’Eglise. Il a déjà fait céder Dimitri Constantinovitch pour le trône de la principauté de Vladimir, avant d’épouser sa fille Eudoxie, et voilà qu’il vient d’humilier en public le prince Michel de Tver’ avant de le soumettre en lui imposant de livrer son fils en otage. Mais lors de l’entrevue entre Vasco et le prince russe, un message de révolte de Tver’ arrive, sous le signe de la tête coupée, du chef de la garde princière. Puis, alors que Dimitri accorde sa protection à la compagnie italienne, ses troupes attaquent la garde de Vasco et s’emparent des coffres afin d’aller payer son tribut à la Horde du grand Khan. Sa mission ayant échouée, Vasco s’en retourne chez lui, mais par une autre voie, vers le Sud-Est, alors que Michel de Tver’ et ses hommes attendent le prince au passage du bac. L’attaque peut être lancée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle aventure de l’héritier des banques de Sienne nous emmène dans les contrées enneigées de la Sainte Russie où sévit un jeune prince particulièrement machiavélique avec lequel Vasco doit pourtant s’entendre sur un marché commercial. Malheureusement l’histoire risque de vous endormir très rapidement, tant il ne se passe rien au « pays des Soviets ». Les auteurs tirent sur le moindre prétexte pour aligner des pages. Ainsi en va-t-il d’une cavalcade insensée sur un lac glacé qui se brise, d’une improbable attaque de loups, qui préfèrent la viande humaine à celle des chevaux attachés tout à côté, ou encore du sauvetage d’images pieuses dans l’incendie d’une église orthodoxe. Les phrases toutes faites, du genre « si tu montres à un chien que tu as peur, il te mord », cohabitent avec un humour quelque peu dépassé et des anecdotes inutiles, comme l’épisode où un soldat s’entaille un doigt en coupant du bois. Rien de franchement aguichant, donc, dans cet épisode. Même la « belle » princesse slave, aperçue en catimini, ne succombe pas (encore) au charme du fringuant italien aux yeux bleus. Aucune suite ne s’imposera néanmoins, étant donné qu'après 40 ans d'aventures médiévales, le héros prend sa retraite au terme des 54 planches de l'opus. Luc Révillon, Dominique Rousseau et Chantal Chaillet arrêtent en effet ici cette série classique héritée de Gilles Chaillet.
