L'histoire :
Alors que le jour se lève sur le Golfe de Naples et sur le petit village de Torre del Greco, Vasco n’a pas le cœur à se nourrir. La cruauté de son ami Niccolo le Sénéchal ne cesse de l’abasourdir. Cette nuit elle a atteint des sommets avec l’assassinat pur et simple du Seigneur Corvado, de son épouse et de son fils ainé, et avec le saccage et l’incendie du château familial. Niccolo ne semble pas se formaliser de l’humeur sombre de Vasco et le presse pour aller récolter la suite des impôts. Mais Vasco refuse d’accompagner Niccolo à Naples : il n’est pas prêt à continuer dans de telles conditions. C’est donc vers les hauteurs du village que se dirige Vasco, alors que Niccolo et son armée prennent la direction de la place du village. Une foule y est regroupée. Niccolo reconnait les manants au service des Corvado qui ne peuvent s’empêcher de plaider leur cause : comment vont-ils vivre, maintenant ? Soudain, une horde de jeunes enfants attaquent l’équipée de toutes parts. Le Sénéchal s’enfuit tant bien que mal à cheval vers les collines, poursuivi par les gamins qui réussissent à le désarçonner. Niccolo ne doit la vie qu’à l’intervention de Vasco qui est obligé d’en venir aux armes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur un scénario ébauché par Gilles Chaillet, Dominique Rousseau continue le diptyque commencé dans Les enfants du Vésuve. Avec une parfaite maîtrise du style et des codes de la série institués par Chaillet, Rousseau continue ainsi sa longue collaboration avec Chaillet et permet de faire perdurer avec talent les aventures de ce banquier aventurier. Au fil des pages de ce nouvel album, le mystère des Enfants du Vésuve dérobant systématiquement le chargement des impôts se délie. Plus compliqué et moins manichéen que la plupart des scénarii de la série, cette histoire où même les gentils ne le sont qu’en apparence s’avère passionnante. La cupidité, l’assouvissement du pouvoir, les intrigues politiques, et la lutte des classes étant au centre de cette intrigue, on pourra se dire que rien n’a changé dans le cœur des hommes depuis le moyen âge. Malheureusement, contre toute attente, La cité ensevelie est trop peu utilisée. Assujettie à un simple repère de brigands, on regrettera alors de ne pas pouvoir en savoir un peu plus ces vestiges de l'antiquité qui étaient diablement prometteurs.