L'histoire :
Une tempête de neige s’est brutalement abattue sur la tribu de Yakari, pour « bien » démarrer l’hiver. Les indiens se retrouvent donc forcés à changer de région à travers le blizzard et les congères. Après quelques jours de voyage pénible, ils trouvent enfin une vallée où la météo est plus calme. Ils savent que le répit sera de courte durée : deux jours tout au plus, avant que la tempête ne les rattrape. Yakari et son poney Petit Tonnerre en profitent pour faire un tour de reconnaissance des environs, ignorants qu’ils sont espionnés par un poney noir mu par de bien viles intentions. La nuit suivante, en effet, ce poney imite la voix de Petit Tonnerre pour réveiller Yakari et l’attirer à l’extérieur de son tipi. Puis une fois dans le noir, Yakari inquiet croit suivre son poney jusqu’à quelque distance du campement… où le poney assène un violent coup de sabots dans le thorax du petit indien, qui s’évanouit. Le poney noir tire alors Yakari jusque dans une grotte. Puis il en obstrue l’entrée en faisant s’ébouler devant une plaque de neige. Yakari est désormais hors-jeu, ce poney noir va pouvoir activer sa vengeance à l’encontre de Petit Tonnerre. Mais pourquoi est-il si méchant ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’esprit des chevaux vient couronner d’une 40ème aventure une sublime série jeunesse entièrement dessinée par Derib. Dans cet épisode hivernal, les auteurs renouent avec quasiment tous les fondamentaux du célèbre petit indien. A savoir, en premier lieu, un casting de choix : des chevaux, des enfants, des castors (en plein labeur) et un passage éclair de Grand Aigle. Ainsi que des thématiques morales fortes : la bienveillance envers la nature, la transmission générationnelle, la nécessaire discussion, l’entretien de l’amitié, l’entraide… Si la problématique de cet épisode est certes initialement tournée vers une vengeance, c’est pour mieux annihiler finalement ce sentiment fort peu louable, quoique naturel. Joris Chamblain est désormais aux commandes des scénarios et il respecte à merveille la tonalité bienveillante et chaleureuse initiée depuis 45 ans par Job. Sur le plan narratif, 40ème épisode s’appuie sur des dialogues soignés et une mise en scène savamment accommodée au rythme et au public pour une lecture aussi fluide que prenante. Le trait de dessin de Derib demeure quant à lui fidèle au style enfantin et bon-enfant qui ont fait son succès.