L'histoire :
Yakari et sa copine Arc-en-Ciel jouent aux devinettes dans un coin de nature, lorsqu’ils sont soudain effrayés par l’apparition d’un énorme mufle dans les bosquets. Ils se rendent compte en s’apaisant qu’il s’agit bêtement de Grande Ramure, leur copain élan. Celui-ci leur demande s’ils connaissent un lapin géant du nom de Nanabozo, qui a débarqué dans sa famille et narre depuis lors des histoires incroyables au sujet de Yakari… Evidemment, Yakari confirme la chose et suit Grande Ramure jusque chez lui. Là, Nanabozo fait une petite démonstration de son pouvoir magique en faisant pousser des bois d’adulte au fiston de Grande Ramure, Pousse-de-Bouleau, jaloux d’avoir la tête nu. Sous le poids de cet ornement, le jeune élan supplie de faire cesser le supplice et Nanabozo remet les choses dans l’ordre. Le lapin géant annonce alors à Yakari et Arc-en-Ciel qu’il a fait une trouvaille géniale et il leur donne rendez-vous « au pied du rocher que survole le vautour à tête rouge, avant de disparaître. Piqués par ce mystère, Yakari et Arc-en-Ciel se laisse guider à travers les tournesols par Petit Tonnerre, le fidèle poney du petit indien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album du héros préféré des papooses manque cruellement de fil directeur. On a l’impression que cette 34e aventure n’est qu’un prétexte pour illustrer les dernières idées de découvertes didactiques de Derib et Job, en matière de flore ou de faune indienne. Certes, cette démarche ne serait pas une mauvaise idée en soi, à condition que le propos éducatif soit tout de même imbriqué au sein d’une aventure cohérente, construite, captivante… ce qui est loin d’être le cas. Emboîtant le pas flou de ce si gentil et transparent Yakari, on découvre alors la particularité de la fosse nasale du vautour à tête rouge, de l’exportation à travers les âges du tournesol ou du cheval, du poids des bois du caribou… Puis, installés devant une gravure rupestre, les jeunes lecteurs croiseront l’ancêtre préhistorique du castor : le castoroïde (qui n’avait pas de queue plate pour lui servir de gouvernail, mais pesait plus de 200 Kg !). Enfin, sans trop comprendre le rapport de cause à effet, le récit s’intéresse finalement au toboggan en colimaçon, comme en trouve dans les centres aquatiques (?!). Dernier signe de manque d’inspiration : initialement baptisé Et revoilà Nanabozo, ce tome 34 s’appelle finalement Le retour du lapin magicien, ce qui ne change clairement pas grand-chose au fond… Heureusement, nos chères têtes blondes ne tiendront pas rancune de ce manque évident de logique narrative, et retrouveront volontiers tous les membres historiques du bestiaire anthropomorphique de cette série culte…