L'histoire :
La Maison des Habitants est une communauté où chacun apporte et apprend aux autres. C'est dans cette maison, où s'entremêlent une multitude de personnes et de cultures, que Coline puise son énergie. Elle s’épanouit dans son métier et elle se sent utile. Toutes ces histoires touchantes qui se croisent, les drames vécus par ses apprenants, la confortent dans ses choix. Elle est là où elle doit être, elle le sait. Transmettre son savoir et aider ces personnes à s’intégrer après un parcours bien souvent dramatique est sa plus grande satisfaction. La plupart d’entre eux ont fui leur pays en guerre en abandonnant maison et famille. Ils ont tout perdu. Coline met en avant également ses collègues, des bénévoles et tous les citoyens qui œuvrent au quotidien dans cet établissement afin de faciliter l’intégration de ces personnes. Beaucoup d’entre eux à leur arrivée en France ne parlaient pas un mot de français. Ils ont suivi les cours de Coline et sont aujourd’hui aptes à dialoguer dans notre langue. Il y a beaucoup d’entraide entre les apprenants. La MDH organise régulièrement des sorties et des voyages touristiques afin de permettre à tous de se divertir. Ils se sentent comme une grande famille. Leur parcours commun les unis et chacun se respecte malgré parfois la barrière de la langue ou de la religion. Ce fameux obstacle de la langue qui donne lieu parfois à des situations et incompréhensions drôles et cocasses. Coline aspire à aider ces gens en vouant sa vie aux autres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Coline Picaud aime écrire, décrire et dessiner une certaine réalité. Elle s’intéresse aux mouvements migratoires et par ses ouvrages engagés, elle met en image les témoignages recueillis. Personne ne sait qui je suis est sa 4ème bande dessinée. C’est une biographie, elle parle de son métier, elle raconte et illustre les différentes histoires de tous ces gens qu’elle croise et qu'elle aide. Elle évoque la richesse culturelle que ces apprenants lui apportent au quotidien. Son album est intimiste et désorganisé, à l’image d’un journal de vie. En fin de livre, on retrouve des informations et une photo en noir et blanc qui s’associe au texte et donne une dimension encore plus humaine. Une lecture somme toute riche et instructive, mais assez complexe à lire tant par la densité du texte, que par les nombreux sigles, ou encore en raison du graphisme monochrome. Cette lecture est une ode à l’entraide et la tolérance.