L'histoire :
En voyage à Québec en 1967, Charles de Gaulle assiste à une représentation traditionnelle d’autochtones indiens. Pendant ce temps, son épouse Yvonne se fait butiner l’arrière-train par Jacques Chaban-Delmas. C’est d’ailleurs assez pratique, tous ces voyages diplomatiques en Chine, Afrique, qui leur laisse du temps libre pour se livrer à la gaudriole. Quand le président-général rentre à Paris, Yvonne lui a préparé une bonne soupe. Et Chaban lui a réservé une surprise : Philippe Couve de Murville débarque dans ses appartements en portant le soutien-gorge de Martine Carol, une célèbre actrice de l’époque. Couve de Murville exécute quelques pas de danse. Chaban le chasse puis présente un tout nouveau technicien à de Gaulle, qui s’est brillamment illustré durant la guerre d’Algérie : Jean-Marie le Pen présente ainsi sa machine à gégène à de Gaulle. Il lui propose même de l’essayer sur lui en lui branchant sur son appareil génital, afin de lui redonner des érections monstrueuses. Hélas, ça ne fonctionne pas terrible… Alors Pompidou lui propose une partouze.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Willem se livre à l’exercice foutraque (et dans foutraque, il y a…) d’une relecture de la 5ème République à l’aune de la sexualité débridée, délirante, déviante et fantasmée de ses présidents. A l’image de la couverture où chacun enfile son prédécesseur en une boucle infernale, on assiste ici à un condensé des anecdotes célèbres qui ont ponctué la seconde moitié du XXème siècle : les diamants de Bocassa, les talonnettes de Sarko, le scooter de Hollande… Et tout cela se relit à l’aune d’actes sexuels et scatos totalement gratuits. Ça part donc franchement dans tous les sens, pourvu que ce soit injurieux, crado et politiquement incorrect. L’illustration de couv est d’ailleurs ce qu’il y a de plus réussi dans ce délire n’importe nawak. On savait que Willem ne portait pas les responsables politiques, quels qu’ils soient, dans son cœur… Il le prouve une fois de plus dans cette expression exutoire et régressive de sa pensée. Bien que ça ne soit pas très bien dessiné, quelques images hallucinantes resteront tout de même en mémoire, tant elles vont au fond, tout au fond de la vulgarité : Chirac aspiré dans le cul d’une vache au salon de l’agriculture ; les éléphants du PS qui s’auto-fellationnent en groupe ; la partouze en forme de tour Eiffel sous de Gaulle (qui, étrangement, n’a jamais deux gaules…).
