L'histoire :
En attendant Paul, qui n’en finit pas d’arriver, Fred, Luc, Anny et les autres font une belote dans le chalet qu’ils ont loué en pleine montagne. La nuit est tombée, la neige aussi. Anny raconte alors sa mésaventure à la gare, lors de son trajet pour les rejoindre. Suite à un incident technique, elle a dû faire 3 kilomètres à pied sur une route de montagne, avec ses valises à la main. Epuisée, elle commençait à avoir les bottes qui prennent l’eau. Heureusement, un gentleman s’est arrêté en voiture de sport et lui a proposé de la déposer quelque part. Or, quelques kilomètres plus tard et sa voiture tombait en panne. Après avoir ouvert le capot, Anny a été obligée de le seconder en posant ses doigts sur d’étranges pistons, tandis que l’homme activait des trucs de son côté… Finalement, la voiture avait pu repartir et Anny était arrivée au chalet. A peine a-t-elle fini son histoire, que Paul arrive enfin. Il est temps de servir l’apéro et de préparer la raclette ! Puis ils refont une belotte. Mais ils en ont marre de ce jeu et préfèrent entamer un « kilo de merde ». A ce sujet, Paul, qui n’est pas avare en anecdotes croustillantes, raconte la bonne dernière qui est arrivée à son ex…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe des romans-photos est tellement kitsch, qu’il vaut mieux se lancer à fond dans le registre de l’humour décalé lorsqu’on se frotte à l’exercice. C’est ce à quoi s’emploie Jean Lecointre pour cette 35ème BD Cul, désormais éditée par Le monte en l’air. Nous voici donc invités au sein d’un cercle d’amis isolés dans un chalet de montagne, en plein hiver, pour un week-end festif et vacancier. Leurs dialogues sont nuls, leurs anecdotes plates, leurs jeux ringards… Bref on se trouve bel et bien convoqués par un humour de second degré. Voire de troisième. Peut-être même de quatrième, étant donné que le décalage est tellement décalé, que toute cette histoire se révèle ni drôle, ni intéressante, ni croustillante, ni révolutionnaire. L’auteur sait certes y faire pour bidouiller les visages des protagonistes, sans doute récupérés dans de vieux journaux des années 70, afin de leur donner des airs couillons. A grand renfort de photoshopisation, il juxtapose ces personnages dans des décors et raconte une histoire niquedouille à souhait, sur fond d’abominable homme des neiges. Car les traces dans la neige ne trompent pas quant à son existence avérée ! Le yéti aurait même enlevé leur ami Luc qui, à l’envers, s’écrit Cul (hoho). Et donc, pour satisfaire audit « cul » réclamé par la nom de la collection, Lecointre s’amuse à balancer des détails pornos par-ci par-là, dans des éléments de décors (la montagne vallonnée, les pistons du moteur…). A l’image de la couverture montrant une crosse de révolver en forme de scrotum. Ok, et sinon, quel rapport avec le titre ?