L'histoire :
Comme chaque jour, en ces temps préhistoriques, Rahan bat la campagne à la rencontre de « ceux qui marchent debout ». Après une infructueuse journée de chasse en solitaire, il doit faire face à un violent coup de vent et à la panique d’animaux sauvage. Réfugié en hauteur dans un arbre, il assiste à une curieuse scène : à la poursuite du gibier, les chasseurs d’une tribu de la plaine fuient à l’orée de la forêt, apeurés par ce qui semble être les pas et les grognements d’un géant. La seconde suivante, alors qu’il tentait de satisfaire sa curiosité légendaire, Rahan est capturé par les membres d’une tribu de la forêt. Il est alors livré au jugement des anciens qui doivent décider de sa mise à mort. La coutume du clan est fastidieuse mais intéressante : il faut se rendre dans plusieurs huttes éloignées les unes des autres pour y recueillir l’avis des anciens. L’issue de cette procédure est bienheureuse : Rahan est jugé libre. En totale confiance, les enfants lui livrent alors le secret du « géant » de la forêt : il s’agit d’un stratagème utilisant le vent, à base de tuyaux et de rochers cognés sur le sol, pour mettre en fuite la tribu ennemie. Dans sa grande bonté, Rahan décide alors de réunir les deux clans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! Il aura fallu attendre 6 tomes après la renaissance de « l’homme aux cheveux de feux » pour avoir droit à une aventure digne de la série ! Après quelques déboires familiaux et des épisodes très médiocres, cette sixième aventure renoue avec ce qui fait le sel du personnage : en observant la nature et en analysant les coutumes de ses pairs, Rahan fait de nouvelles découvertes qu’il lègue à la postérité. Il est tout d’abord confronté à une démocratie parlementaire (le jugement des chefs, soumis à un vote à la majorité absolue), puis il invente… le téléphone ! Ici, la version « pots de yaourt et ficelle » bien connue des enfants est remplacée par des conques géantes reliées par des lianes. Il n’est pas dit que cela fonctionne réellement mais au moins la logique d’apprentissage est respectée. Seul reproche sur cet opus : placé sur un véritable piédestal, le fils de Crao est le plus beau, le plus intelligent, le plus généreux de tous. Que serait devenue l’humanité sans lui ? Toujours largement assis sur ses automatismes – mais quels automatismes ! – le dessin d’André Cheret retrouve également de sa superbe.