L'histoire :
Pygmalion est un mythe de l’antiquité grec. L'allégorie raconte l’histoire d’un sculpteur qui tombe amoureux de sa propre création, une statue de femme qu’il nomme Galatée. A partir de ce moment, la perfection de l’objet est telle que le sculpteur ne peut plus rien tailler ni retoucher. Il implore alors la déesse Aphrodite de donner vie à Galatée afin qu’il puisse l’épouser. En 1770, Jean-Jacques Rousseau reprend ce mythe de Pygmalion afin d’en faire une adaptation particulière, une pièce de théâtre en un acte constituée d’un monologue du sculpteur, le tout rythmé par la musique d’un orchestre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sandrine Revel imagine ici un récit graphique librement inspiré de la célèbre pièce de théâtre de Jean-Jacques Rousseau Pygmalion, en collaboration avec l’orchestre Paris Mozart Orchestra qui interprète la musique de Georg Benda. Dans ce récit, elle met en scène quatre célèbres sculpteurs (Rodin, Niki de Saint Phalle, Camille Claudel et Ron Mueck) qui, chacun leur tour, réincarnent Pygmalion. La musique suggérée par les notes qui sortent des instruments de l’orchestre au tout début de l’album, accompagne de bout en bout les quatre sculpteurs face à leur œuvre. L'auteure utilise un dessin semi-réaliste pour retranscrire l’ensemble. Au travers des quatre artistes représentés, c’est leur réflexion propre qui interpelle face à l’objet de leur création. Une réflexion philosophique du créateur face à son œuvre ultime, la perfection d’une statue qui l’empêche finalement de continuer à exercer son art, devenant esclave de celle-ci. Cette adaptation libre de ce mythe grec est intéressante. Les amateurs du registre vont pouvoir s'y plonger afin de compléter leur propre représentation. Il est conseillé de télécharger la musique qui l’accompagne pour mieux en ressentir la création.