L'histoire :
Tous les humains ont été tués. Pas tous en fait, car l'une d'entre elle a été sauvée : Berthile. L'enfant entretient le rêve de pouvoir voler. Alors elle ramasse toutes les plumes qu'elle trouve partout. Il lui reste juste à trouver le moyen de les assembler. C'est ainsi que le hasard lui fait rencontrer un ours en peluche qui marche et qui parle. Il lui dit que lui sait comment voler, car lui-même à cette compétence. Le prouver n'est pas évident, car il ne se maîtrise pas très bien. D'ailleurs, sa nouvelle amie va se rendre compte que derrière ses apparences bienveillantes se cache un fond horrible. Qui cela n'effrayerait-il pas ? Le nouveau compagnon ne se rend pas compte de ces changements. Et par conséquent, il n'arrive pas à comprendre cette distance qui s'installe avec la petite fille. N'écoutant que son cœur, il va tout de même lui donner le plan pour qu'elle réalise son rêve. Qu'importe les rivalités des clans qui perdurent au dehors, ces êtres innocents continuent de se débrouiller et de se surpasser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir travaillé dans l'illustration pour des albums jeunesse, Maurizia Rubino se lance un nouveau défi avec la bande dessinée. Les Aventuriers de l'Etrange éditent cet ouvrage grand format, avec une couverture en relief qui brille. Le graphisme infographique avec une palette réduite de teintes, rend la lecture plus lisible. On s'immerge assez facilement dans cet univers sombre et mélancolique. La créatrice y aborde facilement et sans préjugé, l'abandon, la solitude, la différence, la guerre... Les jeunes lecteurs feront toujours face à l'une de ces situations dans leur vie et ils pourront alors s'identifier à l'un des personnage. Toutefois, malgré le lyrisme de fond, les choses arrivent brutalement. On évolue de péripétie en péripétie, bien souvent négatives et cruelles. Les pages se tournent sans grand enthousiasme car l'univers reste violent et dénué d'espoir. Après tout, pourquoi la bande dessinée ne pourrait être que mignonne et innocente? Le 9ème art n'a pas de frontière, quelque soit les profils des lecteurs. Cette histoire d'apprentissage ne prendra pas forcément auprès de toutes et tous, car il manque une bonne dose d'humanité, de bienveillance et de merveilleux. Des éléments qui permettent de relativiser la méchanceté du quotidien très présente dans la réalité. Au final, on reste sur sa faim.