L'histoire :
Quelques semaines après leur expertise d'un manuscrit inédit de Saint Exupéry, le professeur Vallery et son étudiante Maëlle Grinner sont en couple. Mais la jeune femme se cherche et rêve d'aventure. Aussi accepte t-elle la proposition que lui fait l'animateur de télé Alain Renard, lors d'une séance de dédicaces sur le salon du livre parisien : la voilà au casting d'une émission de télé-réalité qui propose aux candidats de refaire le parcours des pionniers de l'aéropostale au-dessus des Andes, à bord d'un vieux Douglas DC3 ! Un hacker de génie, un ex-footballeur, une bimbo à grosse poitrine, un rappeur et une jeune femme gothique complètent l'équipe des candidats. Lorsqu'il apprend cela, Vallery fait jouer ses relations pour faire partie lui aussi du casting, quitte à employer la méthode du chantage musclé pour forcer un autre candidat à renoncer. Dans un premier temps, ce changement de dernière minute n'enthousiasme guère les auditeurs. La première épreuve se déroule lors de la première étape à Malaga : une caméra Gopro sur le crâne, les six candidats répartis en trois binômes doivent livrer des colis postaux, à pied, sans plan de la ville. A l'issue de l'exercice, les candidats doivent débattre pour éliminer l'un d'entre eux. Unanimement choisi, Vallery doit quitter le jeu... lorsqu'un imprévu lui sauve la mise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une première histoire fictive, à cheval sur deux époques et imaginant une aventure de Saint Exupéry en Alsace, les mêmes auteurs récidivent pour une seconde aventure satisfaisant au même concept aéronautique et historique. Cette fois, les héros participent en effet à une émission de télé-réalité rejouant les périls vécus jadis par les pionniers de l'aéronautique. Sur le papier, ce pitch peut ressembler à un bon prétexte... Hélas, dans les faits narratifs, les rebondissements sont artificiels ou bancales, et la psychologie des personnages ni crédible, ni attachante. Certaines séquences s'enchaînent même parfois sans le minimum de transition nécessaire (Maëlle et Vallery dans la savane), ce qui inquiète le lecteur sur une erreur de montage des pages ! La faiblesse de ce scénario est surprenant de la part d'un vétéran comme Roger Seiter. Même la dessinatrice italienne Luisa Russo, au trait réaliste académique, semble avoir levé le pied sur l'huile de coude. Des postures et proportions de personnages bizarres (ex : Vallery p.29), des agrandissements douteux (ex : case 2 p.36), des cases de débutant (ex : la chute de l'avion p.27) terminent de reléguer ce second opus au rang des BD ratées.