L'histoire :
Adam Peterson est un garçon comme beaucoup d’autres, un peu tête en l’air, mais plutôt doué en excuses abracadabrantes pour éviter les punitions. L’un de ses camarades de classe, Kurt, a fait de lui son souffre-douleur : alors qu’Adam renverse malencontreusement une boisson sur ses vêtements, il lui promet une correction en bonne et due forme. L’après-midi, leur professeur les emmène au musée des arts. Adam est alors obligé de se cacher dans une énorme jarre afin de ne pas se faire choper par Kurt. Seul problème : le garçon s’endort à l'intérieur et ne sort de sa cachette qu’une fois le musée fermé. Il erre alors dans les couloirs, et tombe sur une fillette qui ressemble fortement à une statue vue dans l’après midi. Elle lui avoue que toutes les œuvres imaginaires ont un monde à eux, appelé Chromaland, et que celui-ci est en grand danger. Adam y serait même l’élu qui empêcherait le prince des lieux de renverser son père et de rendre le Chromaland gris et triste. Intrigué, Adam accepte de la suivre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connue jusqu’ici pour ses univers sombres dans Smoke ou Messiah complex, Alex de Campi est une scénariste étonnante, capable d’aborder des sujets inattendus. Avec Adam au Chromaland, elle propose de suivre un écolier à l’imagination débordante, qui se retrouve sauveur de tout un monde, celui de Chromaland, où vivent toutes les « constituantes » des oeuvres artistiques de l'humanité. On y trouve les créations de Salvador Dali côtoyer celles de Degas, ou de Picasso, le plus naturellement qui soit. Servant d’introduction, ce premier volet promet d’ores et déjà de grands moments pour la suite... Sur ce sujet peu évident, le talentueux dessinateur Luigi Di Giammarino réussit à concevoir une approche visuelle crédible. Certains passages (la fin notamment) sont étonnants : l’illustrateur reprend en effet parfois, avec panache, le style d’un peintre connu. Amateurs d’art, cette série rend hommage à votre passion et demeure néanmoins accessible, aussi bien aux petits qu’aux grands.