L'histoire :
Marcus Donovan fait partie des meilleurs flics de la ville, un de ceux qui ont su rester intègres au fil des ans. Alors qu’il est sur une mission pour le moins périlleuse au cours de laquelle il doit arrêter l’ancien leader de la division d’élite, il échappe de peu à la mort. Assommé, Marcus ne peut rien lorsque celui qu’il était venu capturer, Georges Tarot, s’approche de lui et lui injecte une drogue appelée « Connaissance ». L’ancien leader de la division 11 part, neutralisant au passage les renforts de police, et s’apprête à monter dans l’hélicoptère venu le chercher. Marcus réussit à se relever péniblement et se jette sur Tarot. Les deux hommes commencent alors à échanger de nombreux coups, mais c’est finalement Donovan qui l’emporte. L’interrogatoire qui en découle est alors riche en informations. Marcus apprend notamment que la drogue de Tarot a un rôle important dans leur monde . En rentrant chez lui, Donovan se met à écouter ses messages, dont notamment celui de sa petite amie Ava. Ce faisant, il n’entend pas un groupe pénétrer chez lui. Ceux-ci le retiennent de force et lui injectent de nouveau la drogue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La parution de ce titre aura su se faire attendre ! Prépublié à l’origine dans le Shogun Mag, ce premier tome ne sort finalement pas sous l’égide « Shogun » ou « Global manga » mais bel et bien « Les Humanos », dans leur nouveau format dédié aux « graphic novels ». Dans ce format proche des standards de publication américains, les auteurs nous proposent de suivre Marcus Donovan, un flic intègre qui, subissant les effets d'une mystérieuse drogue, commence à douter de la justice pour laquelle il œuvre. Le parcours de Donovan nous rappelle fortement celui de Néo dans la trilogie Matrix, et cela est loin d’être la seule référence de ce premier tome. Le récit multiplie dès lors les zones d’ombre ; notamment, on ne connaît ni l’endroit, ni l’époque où il prend racine. Si l’ensemble se lit avec intérêt, il ne faut par contre à aucun moment relâcher sa concentration car dès lors, la confusion pointe le bout de son nez. Ce manque de lisibilité est principalement du à quelques carrences narratives, mais surtout à des cadrages particulièrement tarabiscotés. Les dessins d’Orellana ont beau être détaillés et bénéficiant d'angles spectaculaires, qu’on dirait tout droit tirés de jeux vidéo, certaines cases sont vraiment difficiles à décrypter. En définitive, l’expérience de cet Alter en noir et blanc, aux encrages profonds, n’est toutefois pas désagréable et nous permet d’être très optimiste pour la suite. Il suffit juste que l’ensemble soit plus lisible… A voir.
