L'histoire :
Après avoir rempli leur mission en Bretagne au sein d’un couvent pour jeunes filles, nos petits anges gardiens ont été séparés. Om et Jéliel sont retournés sur les toits de Notre Dame, sur le front de la guerre contre les démons, tandis que Yésod s’est laissé tenter par le côté obscur. Le voilà tout rouge, combattant aux côtés des démons et plus précisément de Blanche, la mignonne petite démone bretonne. En enfer, il habite avec « la grippe », un pote démon dont le hobby consiste à créer des virus à destination des humains, mais seulement pour décimer les plus gentils… En élaborant son nouveau produit, la grippe fait une fausse manoeuvre avec un onguent bénéfique… et Yésod en hume quelques bouffées. Aussitôt, de curieuses tâches rosâtres apparaissent dans son cou. Quelques temps après cet incident, les évènements le font croiser la route d’Om et Jéliel, sur les toits de Notre Dame. Soudainement pris de remords, Yésod décide alors d’œuvrer pour que cesse cette guerre stérile. Il devient espion au service des forces angéliques ! Convoqué par le colonel en chef, il se retrouve coéquipier avec Om et Jéliel, avec pour mission d’infiltrer les rangs ennemis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’église St Eustache (le t.1) et un couvent breton (le t.2), OG Boiscommun installe ses petits héros ailés dans un nouveau décor rougeoyant : l’enfer ! Mais n’ayez pas peur. A l’instar des Monstres & Cie, ces démons là, même cornus de partout et affichant des trombines patibulaires, ont tous un côté sympa. « La grippe » et ses 5 yeux est touchant de maladresse ; Azazel (le colosse démoniaque du t.1) rumine son infortune devant un godet dans une taverne infernale… Même Blanche (l’ennemie dans le t.2) a laissé son antipathie de côté. Quand tous ces diablotins se rassemblent pour chanter en chœur leur haine, ils font plus penser aux petits chanteurs à la croix de bois qu’au « grand mal » habituellement incarné par un enfer incandescent. Bref, le ton est toujours bon enfant dans ce 3e épisode, qui met un terme à la série. Le synopsis de cet ultime volet est certes un peu sommaire (horreur ! les démons sont infestés par une sale maladie qui les rend gentils !), mais ce n’est pas très important, tant qu’on s’marre ! Car Boiscommun le malin s’est amusé à truffer son récit de clins d’œil parodiques (Mission impossible) ou d’anecdotes burlesques (la taupe ou le bouddha). A noter, la colorisation – toujours très rouge – est cette fois confiée à Christelle Moulart, qui colle à la perfection au style graphique malicieux et propre au sieur Boiscommun. Léger et marrant.