L'histoire :
En 2182, la Terre est devenue inhabitable. Les humains décident alors de s'exiler sur « La griffe du lion », une planète hospitalière à 24 années-lumière de la Terre. Au réveil de l'équipage du vaisseaux de colons Arca lll, tout ne semble pas s'être passé comme prévu. En effet, ce n'est pas l'IA du vaisseau qui les a réveillés... Ils ne sont pas arrivés à destination et l'apparence du « jardin », c'est à dire la serre végétale qui produit de l'oxygène, a bien trop évolué pour que seulement 200 ans se soient écoulés. A l'extérieur du vaisseau, ce n'est pas plus rassurant. Il n'y a que le vide, le froid et aucune étoile dans le ciel. Où et quand ont-ils bien pu atterrir ? Qu'est-ce qui les a tirés de leur sommeil ? Comment vont-ils pouvoir repartir en direction de la terre promise ? C’est à toutes ces questions que doit répondre Eric, explorateur dans l’âme, et sa coéquipière Jia. Mais ses opinions vont à l’encontre de celles de sa femme Johanna, qui compte bien établir une vie pérenne là où ils ont atterri.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages, on est captivé par le mystère qui entoure le vaisseau et ses occupants. L’intrigue est vite posée et très rapidement, une tension s’installe entre les passagers, dans un contexte critique et avec des enjeux forts. Le rythme est intense et les événements s'enchaînent rapidement, le mystère s'épaissit sans pour autant jamais perdre le lecteur. En somme, cette aventure de pure science-fiction, typique des Humanoïdes Associés, est fluide et agréable à lire. On sent l’influence de plusieurs œuvres majeures de SF dans le travail de Romain Benassaya qui adapte ici son propre roman, Pyramide, paru en 2016 (chez Critic). Il se rapproche de ce que l’on fait de mieux dans le genre. Bien sûr, le texte est porté par le très beau dessin en couleur direct de Joan Urgell. Son travail à l’aquarelle ajoute du réalisme au récit et les ambiances sont parfaitement retranscrites à travers les couleurs. Les paysages végétaux, aussi bien que les vaisseaux et les aspects technologiques, sont un plaisir pour les yeux, avec quelques cases magnifiques. Juste un bémol : la fin du récit est quelque peu abrupte. Il laisse le lecteur sur sa fin et lui fait espérer une suite.
