L'histoire :
Perdu dans la montagne, Brüssli est sauvé par la puce Margot, grâce à laquelle il est recueilli au château de Dorette, qui s’avère malheureusement être le QG des mêmes Loups qui le traquaient. Ceux-ci sont menés par la sœur de Dorette, la tyrannique Elzébeth, qui dirige en fait l’exploration de la mythique mine du lac Rouge, aux dépends des habitants de la Vallée. Persuadée d’y trouver de l’or, elle leur a acheté leurs terrains à vil prix et les en tient écartés en les effrayant à l’aide d’une machine monstrueuse. Enfin, elle tient prisonniers et exploite ceux des habitants qui se sont aventurés jusqu’à elle. Aidé par la gentille et foldingue Dorette, Brüssli, réussit à se remettre sur pieds et à échapper aux Loups. Il repart aussitôt dans une aventure rocambolesque. Son but : sauver de l’esclavage les prisonniers d’Elzébeth, retrouver ses vrais parents et surtout … prouver au monde qu’il est un prince et un valeureux guerrier ! Traversant tous les dangers avec fougue et de plus en plus confiance en lui, il retrouvera aussi ses parents adoptifs qui lui feront prendre conscience d’une partie de ses pouvoirs et de sa nature véritable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Brüssli, Le Guerrier frappe d’abord une nouvelle fois par son aspect « cartoon », découlant du trait humoristique d’Etienne Jung, mais aussi de la nature surréaliste des personnages et de l’enchaînement rapide et saccadé des images. Le scénariste, Jean-Louis Fonteneau, donne ainsi vie à un monde résolument fantaisiste et folklorique dans lequel il détourne, sans aucun complexe, les poncifs des contes de fées. La jolie princesse devient une diva ingénue à l’extrême. La méchante est plantée par une businesswoman cupide, menant une milice « nazi-ifiée ». Le héros, enfin, plutôt ballotté par les évènements, ne maîtrise guère ses talents, dont il ne veut pas comprendre la signification. On a donc en action une brochette d’anti-héros, grâce auxquels les auteurs enlèvent systématiquement toute gravité aux évènements de leur aventure. Si ce décalage est en effet jouissif, il est tout de même poussé à l’extrême et désamorce l’émotion que pourraient susciter certaines scènes, notamment celles qui concernent la filiation secrète de Brüssli. On adhèrera ou pas à ce parti pris des auteurs, en espérant tout de même que l’histoire prenne de l’épaisseur sur la durée…
