L'histoire :
Nous sommes en 2027. Depuis une hauteur du cercle glacial arctique, London Donovan assiste dépité à une explosion atomique, au loin. Ça y est, l’apocalypse redoutée a débuté. L’humanité a sombré dans les ténèbres. Son ami Tuak lui intime de partir se réfugier au plus vite. Ils grimpent sur leur traîneau et se font conduire par leur équipage de huskys jusqu’à une grotte. Pour échapper aux radiations et au feu nucléaire, il leur faut s’enfoncer le plus profondément possible dans l’anfractuosité. Une fois protégés, ils calculent : il leur faut rester 9 jours ici, pour échapper aux pires retombées radioactives. Ils ont quelques vivres, mais pour trois jours seulement… Ils vont devoir se rationner et rationner leurs chiens. Soudain, les parois de la grotte grondent et vibrent. Une nouvelle bombe vient de tomber, tout près. London est blessé au cuir chevelu par la chute de morceaux de rochers. Avant même de se soigner, il décide de remonter voir l’ouverture de la grotte… Hélas, un éboulement a condamné toute sortie. Il va leur falloir partir en exploration spéléologique pour trouver une issue, quitte à prendre de gros risques devant des gouffres insondables…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis la première « fin » de la série, Carthago rebondit en diptyques indépendants. Après L’albinos (tomes 11-12) et le Bagarreur (tomes 13-14), le scénariste Christophe Bec annonce que ce diptyque titré Donovan (le héros !) sera le dernier. Et vue l’entame, on veut bien le croire : la première planche de cet opus montre l’enclenchement de l’apocalypse nucléaire sur Terre. Le début de la fin. L’instinct de survie de Donovan l’amène d’emblée à se réfugier dans une grotte, en compagnie de son vieux pote inuit Tuak… Mais ce qui s’avère une bonne idée, se révèle aussi un piège. Les voilà enterrés, à chercher une éventuelle sortie. Et le scénariste entrecoupe les pires risques qu’ils prennent pour sortir vers le bas, par des flashbacks éclairant tantôt la jeunesse de Lou au sein du château des Carpates (2009), tantôt celle du milliardaire cryptozoologue Feirsinger, tantôt celle de Donovan (1973) et sa première rencontre avec Tuak. Telle est la méthode Bec : la délivrance de séquences indépendantes pour permettre au lecteur de reconstituer un puzzle éclairant. Le dessin réaliste d’Ennio Bufi demeure quant à lui de haut vol, en toutes circonstances. Alors, alors : l’infatigable et robuste Donovan va-t-il survivre à la fin de l’humanité ? Vous le saurez l’année prochaine en lisant le 16ème et dernier épisode de la saga, d’ores et déjà intitulé Dakhan.