L'histoire :
Juillet 1990. C’est la guerre au Liban. Beyrouth, la capitale, est partagée en zones ennemies arabes et chrétiennes. Deux français, Sylvain Ricard et son frère Bruno, décident de partir là-bas pour aider leur tante religieuse, infirmière à la Croix-Rouge. La veille de leur arrivée, ils sont mis en garde sur ce qui les attend : des infirmiers ont été enlevés, les attentats se multiplient dans la capitale libanaise, les milices sont cruelles… En chemin vers l’école où ils doivent retrouver leur tante, ils découvrent une ville étrangement calme, mais marquée par la guerre : éclats de balles sur les voitures, immeubles à moitié détruits… Après des retrouvailles chaleureuses et la présentation des lieux, la nuit tombe. Tout est toujours aussi paisible, ils peuvent enfin se reposer. Les bombardements commencent alors…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la lignée de Persépolis, de Marjane Satrapi, ou du Photographe, de Didier Lefèvre, Clichés, Beyrouth 1990 prend la forme d’une BD documentaire, témoin d’une guerre qui oppresse un pays. Ce récit raconte les souvenirs du périple au Liban des auteurs, Sylvain Ricard et son frère Bruno, 14 ans après leur voyage. Etonnamment, et bien que le sujet soit plutôt grave, il se dégage beaucoup de bonne humeur de cet album. Cela tient directement de la relation étroite qui lie Sylvain à Bruno, et à leur légèreté d’esprit qui leur permet de faire des blagues en toutes situations, même les pires. Le dessin de Christophe Gaultier est très sommaire. Réalisé au crayon papier, et donc en noir et blanc, il exagère à souhait les expressions des personnages, ce qui accentue encore parfois le comique des remarques et les situations vécues par les Ricard. Cet album reste une excellente façon d’appréhender cette guerre. A noter, les auteurs reversent l’intégralité de leur droits d’auteurs à une association d’aide aux personnes des quartiers pauvres de Beyrouth (les sœurs Franciscaines de Marie).