L'histoire :
Dans le port de Wapping Harbour à Londres, Matt Thurow arpente nuitamment les docks et sauve la vie à deux dockers. Ils viennent d’être mystérieusement agressés par un robot géant et un de leurs collègues en est mort, broyé par la pince géante de la machine. Au même moment, dans une tempête en pleine mer, un bateau à vapeur est en difficulté. A bord, tout l’équipage est sur le pont afin de sauver le navire en déroute. Molly Vane dirige les opérations, elle veut impérativement sauver sa cargaison. Le navire contient cinq caisses énormes qui doivent arriver intactes à Londres. Les choses se gâtent, des marins sont emportés par une déferlante. Molly décide de faire abattre les mats et pendant l’opération, se blesse grièvement au bras. L’équipage descend ensuie se réfugier dans les cales pour attendre la fin de la tempête. A Londres, Matt se retrouve à l’hôpital avec les deux dockers qu’il vient de sauver. Il essaie d’en savoir plus sur les raisons de l’agression. Le docker rescapé explique que plusieurs de ses collègues sont morts mystérieusement et que personne ne s’y intéresse car ils travaillent tous sans permis. Justement, Matt cherche du travail et souhaite rencontrer le recruteur des dockers. Quelques jours plus tard, arrive au port de Londres le bateau abîmé de Molly Vane et sa cargaison de robots Clockwerx…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les scénaristes Jason Handerson et Toni Salvaggio développent ici une histoire de pur steampunk qui se déroulera sur deux tomes uniquement. L’histoire prend donc pour cadre l’Angleterre industrielle du 19e siècle… mais à la technologie vapeur inhérente au principe du steampunk, les auteurs ont eu la bonne idée d’ajouter l’utilisation de la mécanique hydraulique, qui donne forme à des machines robotisées conduites par des hommes, les fameux Clockwerx. Bien sûr, pour faire fonctionner ces machines avec suffisamment de puissance, il fallait une nouvelle énergie révolutionnaire ! Toute la problématique de l’intrigue tourne autour de cette énergie, le « Luciferium », qui viendrait de l’espace. Mais ce qui donne vraiment de l’originalité à cette bande dessinée, c’est le dessin de Jean-Baptiste Hostache. Le jeune artiste maîtrise parfaitement son sujet et livre un alliage séduisant de science-fiction à l’époque victorienne. A la mécanique complexe et détaillée des robots rutilants, qu’il reproduit sous toutes les coutures, il alterne des reproductions exquises du Londres victorien et de son architecture. L’action alterne les séquences et tient en haleine le lecteur jusqu’à la fin du tome. Cependant, l’intrigue ne prendra tout son sens et on s’en doute, que dans la seconde partie à venir…