L'histoire de la série :
A la mort de son père, la gitane Véra a appris l’existence d’un frère jumeau, siamois à la naissance, avec qui elle partage une cicatrice de séparation à la main. Ce dernier, Kolya, est plus connu dans les îles de la mer de Chine, sous le surnom d’El Niño, un terrible pirate. Dès lors, elle vouera son existence à le retrouver, notamment en s’engageant comme infirmière à la Croix Rouge Internationale…
L'histoire :
Véra est infirmière à la Croix Rouge Internationale. Depuis le décès de son père, un secret de famille lui a été révélé. Elle aurait un frère jumeau, prénommé Kolya, quelque part sur la planète. Ce jumeau serait même siamois, puisque Véra a une cicatrice sur la tranche de sa main, résultant d’une opération de séparation à la naissance. Au-delà du mystère (comment deux siamois peuvent ils être de sexe différent ?), Véra veut surtout faire connaissance avec ce frère dont elle ignorait jusqu’alors l’existence. Insaisissable, le frangin est surtout recherché par Interpol. Appelé El Niño ou « le gitan », il fait les 400 coups sur tous les continents, et systématiquement dans des pays du tiers monde. Après avoir suivi sa trace jusqu’en Equateur en abusant de son statut humanitaire, Véra se retrouve avec un bébé, peut-être son neveu, clandestine à bord d’un pétrolier à destination de Jakarta. Elle veut y retrouver Tim, un ami médecin, mais elle plonge à nouveau dans des embrouilles administratives sans fin, à cause de ce bébé qui ne figure pas sur son passeport…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’issue de ce troisième tome, Véra est toujours à la recherche de son frère « jumeau ». Après Tahiti et l’équateur, la voilà à présent en Asie du sud-est, encore plus obstinée et inconsciente que dans les précédents volumes. Cette persévérance permet en tous cas aux auteurs de sensibiliser le lecteur sur les conditions de vie des pays du tiers-monde. En nous plongeant dans des décors variés et concrets, ce tour du monde des bidonvilles, nous fait partager des moments de vie très réalistes. Le dessin de Boro Pavlovic et les couleurs de Sébastien Gérard y sont pour beaucoup. En dépit de quelques traits qui paraissent parfois imprécis, certaines cases sont absolument superbes (la jonque sur le soleil couchant, les maisons sur pilotis de Bornéo). Et quand bien même les scènes d’action sont rares et que la quête de Véra paraîtrait vaine, cette excursion autour du monde est très enthousiasmante. Elle a le grand mérite de nous sortir des stéréotypes en proposant une aventure originale et passionnante à travers une face cachée de notre monde contemporain, terriblement réaliste.