L'histoire :
Ailith vient d'arriver à Londres. Elle souhaite intégrer un poste au Daily Telegraph en tant que journaliste. Elle passe donc un entretien d'embauche, où le recruteur lui explique notamment la veine du journal. Ici, leur travail, c'est l'information et booster les ventes, pas de prendre parti pour un bord politique ou un autre. Ailith accepte, elle est embauchée pour une période d'essai d'une semaine, durant laquelle elle devra rédiger un article sensation. Le directeur la salue et lui présente ses condoléances. La jeune femme a en effet perdu sa mère mystérieusement et sans explications, il y a vingt ans. Mais récemment, la découverte de son corps a fait les gros titres ; il s'agirait d'une selkie, une femme-phoque. Fraîchement débarquée d'Ecosse, elle retrouve un ami d'enfance, Elliott, pour oublier sa solitude. Ce policier anti-fées est persuadé d'une chose : les fées sont à l'origine de la multiplication récente des disparitions d'humains. Tout va de travers depuis leur apparition dans la ville. Intriguée, Ailith tient son sujet d'enquête. Elle se rend en forêt, là où un homme aurait disparu. Et elle va être confrontée à d'étranges phénomènes... Entre l'envie de faire ses preuves au sein du journal, de garder ses relations amicales d'antan, et de faire toute la lumière sur la disparition de sa mère, la jeune femme va devoir tenir le cap.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Humanoïdes Associés inaugurent une nouvelle série, Fées des sixties, sur la base d'un concept original de Gihef. Quatre tomes placés dans cet univers sont annoncés pour l'année 2023, tous réalisés par des auteurs différents. Ce premier volume qui inaugure la série, a été réalisé par Jul Maroh (Le bleu est une couleur chaude) et Giulio Macaione (Basilico, Sirocco). Les auteurs nous proposent une enquête dans l'Angleterre des années 1960, avec une pointe de fantasy. En effet, les fées ont fait leur apparition à Londres et elles divisent. Il y a ceux qui sont inclusifs, qui les intègrent à leur quotidien, et ceux qui les rejettent, persuadés qu'elles sont responsables de tous les maux de la société. Ailith va découvrir une ville qu'elle ne connaît pas, et ce clivage. Marquée par une récente découverte sur la mort mystérieuse de sa mère, et portée par l'envie de faire ses preuves au sein d'un nouvel emploi, elle va se lancer dans une enquête journalistique. Graphiquement, le dessinateur a joué sur les influences sixties, dans les tenues, l'architecture et le design des pièces. Le dessin reste assez classique, mais le lecteur s'attachera très vite à Ailith. Scénaristiquement, nous découvrons en surface cet univers mixte où cohabitent humains et fées, avec les éléments utiles pour le récit. On aurait peut-être aimé en découvrir encore davantage ! L'histoire est rythmée, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, et la quête de vérité sera le moteur de l'enquête. Cet univers atypique conserve une part de mystère...