L'histoire :
Par un bel après-midi, Grégoire aide son père au jardin. Leur dernier barbecue a tourné – comme à l'habitude – à la saucisse carbonisée et il faut maintenant au jeune garçon nettoyer une grille immonde ! Heureusement que l'apprenti mage possède plus d'un tour dans son sac. Mais alors qu'il use de son pouvoir, il entre-aperçoit des flashs, de bien funestes présages : des morts, des destructions, la collégiale en flammes... Le temps presse et Grégoire court retrouver sa sœur Clotilde, afin qu'ils retournent ensemble auprès de Phidias et de ses amis. La traditionnelle dispute passée, le talisman en mains, la « princesse » et son petit frère atterrissent donc une nouvelle fois à l'époque fantastique des cathédrales. Mais ils constatent avec amertume que la guerre fait rage, la ville assiégée est en flamme et la collégiale encerclée par les forces maléfiques du mage noir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sept est un chiffre symbolique, magique. Mais son caractère biblique et sacré suffira-t-il à sauver la collégiale des flammes ? Ce septième et dernier tome de Gargouilles clôt un premier cycle et réalise de bien funestes présages entre-aperçus par Grégoire en début d'album. Guerre, mort, désolation... L'occasion pour notre héros et sa sœur de clore aussi leur initiation « mage-ique » et faire appel à tout ce qu'ils ont appris jusqu'ici. Plus qu'un ennemi – le mage noir – ils affrontent une dernière épreuve, dont la clé (le talisman magique) a la fâcheuse tendance à s'égarer ! Une leçon aussi est donnée : il est vain de vouloir changer le passé ; mais agir maintenant pour l'avenir, voilà qui mérite que chacun s'y aventure. Partenaires depuis le second tome, Denis-Pierre Filippi et Stefano Camboni ont su faire grandir leur bébé au fil du temps. Fidèles à une ligne éditoriale jeunesse unisexe, ils ont continué d'affirmer une singularité fictionnelle et graphique indéniable. Le dessin inspiré de l'image de synthèse s'est bonifié dans le détail, la profondeur, la mise en couleur, etc. Mais il a gardé son âme. De même, l'intrigue aura emprunté, ça et là, aux classiques du genre, mais le cocktail réalisé s'avère sûrement original. Voilà sans doute ce qui a permis à cette série de durer, en grand format de surcroît. Nous attendrons donc la suite avec intérêt, surtout si – comme suggéré – nos héros grandissent avec leur public ?
