L'histoire :
Depuis l’arrivée d’Edna, les événements semblent s’être accélérés. Sur la collégiale, plus une trace de Phidias et des autres gardiens qui tombèrent en poussière. A la maison, un mariage se prépare et les discussions en famille, à table, ne manquent pas de piquants. Eprouvant un sentiment ambigu d’attrait et de fort agacement mêlés, Grégoire et sa cousine n’arrêtent pas de se chamailler. Ils se cherchent et se trouvent constamment, l’un reprochant à l’autre l’utilisation fautive de la magie noire, l’autre raillant son piètre niveau d’enchanteur. A l’école, le refrain est le même. Sauf qu’un jour de corvée de rangement à la bibliothèque, le jeune garçon est attaqué par un livre. Alors qu’Edna feint un désintérêt relatif et s’éclipse, Grégoire gagne les hauteurs du clocher. Là, la gardienne de la porte, Galadïne, lui explique qu’il lui faut remonter le temps afin d’empêcher la disparition de ses compagnons. Ainsi, il faudra à l’apprenti sorcier revoir mourir Phidias, Anagor et Estian avant d’en refaire des gardiens. Puis il lui faudra terminer son apprentissage de voyageur et déchiffrer le contenu de son livre, sensé relater toute l’histoire de la magie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis les débuts du Voyageur, le monde de Gargouilles n’a cessé de s’étoffer. Au point qu’après désormais 4 tomes, il serait bien difficile à un néophyte de s’y aventurer. A un néophyte ou même à un fan... c’est la raison pour laquelle Denis-Pierre Filippi et Sylvio Camboni débutent cette nouvelle aventure par un puzzle récapitulatif des principaux protagonistes et de la présente situation. On retrouve donc notre apprenti magicien Grégoire en quête d’un remède à la disparition de ses amis gardiens (de la collégiale, les fameuses Gargouilles). En sus, sa relation récente avec sa belle mais effrontée cousine n’arrange pas les choses. L’ensemble promet un sacré méli-mélo… Outre un éventail de sorts en constante inflation, Gargouilles offre des potentialités scénaristiques quasi-infinies. Il est probable que les auteurs eux-mêmes ne savent pas quelles surprises les attendent (hormis une fin peut-être déjà ficelée, mais pour quand ? Mystère…). Une direction générale, un univers enchanteur fait d’intervenants en tout genre, un dessin désormais assuré (après le bref interlude originel signé Jung Etienne qui fixa néanmoins le cadre), avenant et plutôt enfantin, voilà un cocktail qui n’est pas sans rappeler une autre création transalpine, Monster Allergy (chez Soleil). Bien qu’un poil plus mature, Gargouilles est une série qui vous réserve à chaque fois son lot d’étrangetés, de quoi vous évader et rigoler le temps d’une lecture plaisir.