L'histoire :
Giuseppe Bergman est en pleine forêt amazonienne, en train de participer à l’ « Aventure » tant recherchée. Le vieux chef de tribu qui l’a accueilli lui attribue une hutte pour se reposer. Mais Giuseppe s’en échappe, curieux de parler à cette femme qu’il a entrevue au sortir de son trip hallucinatoire. Celle-ci lui explique qu’il est interdit de la toucher, qu’elle est « taboue » ! Giuseppe se met en tête de la faire fumer un peu, histoire de la dérider… Mais il est repéré par les hommes de la tribu qui lui donnent aussitôt la chasse. Il grimpe sur le toit de la hutte, évite miraculeusement les volée de flèches, se mange un tronc d’arbre en voulant imiter Tarzan et finit tant bien que mal à califourchon sur une écorce flottant sur le Rio Negro, à réciter à voix haute une leçon de géographie. Il a décidé d’aller droit vers l’ouest, pour rejoindre Macondo, en Colombie. Il arrive alors dans un saloon bizarre où les gens sont des mannequins de paille. Après s’être pris successivement 2 manches de râteau et 2 planches du parquet dans le nez, le saloon finit par s’effondrer sur lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faut pas se demander à quel psychotrope il carburait, le Milo, il y a 25 ans, au moment où il a dessiné cet album… Sur ce deuxième volume, les aventures de Giuseppe Bergman rééditées par les Humanos se poursuivent sur le même modèle hallucinogène que sur le premier tome, c'est-à-dire complètement barrées. Comme dans les limbes embrumées d’un trip totalement délirant, le burlesque se mélange aux anecdotes fantasmagoriques les plus saugrenues. Sans réel fil conducteur, Giuseppe Bergman se borne à suivre une aventure dont le but est de… poursuivre l’aventure. A la longue, ce type de scénario absurde et aléatoire finit par lasser. N’importe qui pourrait ainsi rallonger la sauce à l’infini… Mais Milo Manara n’est pas n’importe qui. Son coup de crayon et sa maîtrise des formes sont toujours sublimes – tout au moins à l’intérieur car la couverture de ce second tome est assez décevante. Cependant, commencent à poindre à maintes reprises quelques épisodes érotiques fort plaisants, qui sacreront Manara maître incontesté en la matière…