L'histoire :
L’armée privée de Caleb McKay a été embauchée par le milliardaire Kendall Kjölsrud pour une mission hautement périlleuse en Antarctique. En effet, un gigantesque bunker vient d’être découvert par la fonte de la banquise… et tout porte à croire que celui-ci faisait partie d’un projet militaro-scientifique américain lancé en 1947 et mystérieusement abandonné depuis lors. Caleb, son équipe de choc et d’autres soldats hyper entrainés ont donc revêtu des combinaisons ultra-performantes, qui servent de protection contre le froid et d’exosquelettes. Et au prix de bien des épreuves, ils réussissent à s’ouvrir une voie à l’intérieur du bunker, qui porte l’écriteau « Base Roosevelt ». Ils y découvrent les corps gelés de centaines de militaires emprisonnés là depuis 75 ans. La base contient aussi un énorme hydravion dans un hangar, au sein duquel se trouve le réel but de Kjölsrud : un objet ovoïde qui représente une source d’énergie démentielle. Un chercheur surdoué en gravité quantique met aussitôt son cerveau en branle pour comprendre comment réactiver cet artefact. Car dans le même temps, l’équipe de Kjölsrud est attaquée par une autre armée aux ordres du vieux général Gates. Tandis que l’équipe de Caleb est acculée à l’intérieur de la base, Caleb découvre le nom de son grand-père sur une porte de vestiaire. Il comprend qu’il n’a pas seulement été embauché pour ses compétences, mais surtout sur son nom. Son grand-père était en effet jadis le chef du contingent britannique sur la base…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapté du roman Point Zero d’Antoine Tracqui, le premier tome de ce diptyque avait su intriguer ses lecteurs, tout en leur servant un divertissement à hautes tensions diablement rythmé. Le pitch était accrocheur : financée par un milliardaire, une armée privée pénétrait dans un bunker top-secret en Antarctique, afin d’y récupérer une source d’énergie révolutionnaire. Cet objet quantique est l’objet de toutes les convoitises car il représente soit une solution énergétique majeure pour l’avenir du développement de l’humanité… soit le premier pas vers sa perte, s’il est mal utilisé. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », comme dirait Jeannot. Ce second tome pousse le bouchon encore plus loin sur l’échelle du rocambolesque, à tous points de vue. La source d’énergie en question est un mini trou noir (heing ?) ; son contrôle permettrait la domination du monde ; son utilisation est intimement liée à la famille de Caleb, qui a ainsi la solution en lui à une énigme cruciale ; et qui en profite pour dragouiller une belle agent d’action qui ne fait vraiment pas son âge. Et pour cause… (spoiler) Bref, c’est vraiment too much. L’équilibre du monde repose sur des gros bras et se déroule en quelques heures, avec des extensions d’intrigues en escaliers. Le point d'orgue de la scène d’action nanar donne le ton à la p.14 (et en couverture) : l’hydravion s’envole sur 10 mètres au milieu d’une explosion, propulsé par une énergie gravitationnelle apprise et contrôlée en une demi-heure. Waow. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier ? Etant donné que c’est bien dessiné, agréablement séquencé et plein de couleurs explosives, on se laisse gentiment divertir, mais sans s’attacher.
