L'histoire :
Après moult pérégrinations entre le monde du dessus et le monde du dessous, Addidas, son papa et les MCMullan se retrouvent prisonniers d’un hôtel dans les nuages. Il leur est désormais impossible de retourner dans leur monde, ce qui est très embêtant étant donné qu’un monstre rode dans les couloirs de cet hôtel complètement dément ! En effet : le plan des chambres ne suit aucune logique, et surtout, la réceptionniste change en permanence de visage ! Pire : voilà que Julius Eme (le papa d’Addidas) et les McMullan se mettent eux aussi à changer de visage, à mesur qu’ils oublient leur réelle personnalité ! Pour parer à ce phénomène, il écrit son nom sur un papier et le consulte régulièrement. Perdue dans le labyrinthe que constitue l’hôtel, Adiddas décide de son côté d’aller affronter le fameux monstre. Pendant ce temps à la surface, les ouvriers qui travaillent à creuser au « grand trou » voient enfin leurs efforts récompensés : la jonction est enfin établie avec le monde du dessous ! Aussitôt, des cohortes de monstres, du type de celui d’Adiddas, sortent de la brèche et c’est l’affrontement ! Or, au fur et à mesure que des monstres se font descendre par les forces de l’ordre, des gens tombent dans le koma à la surface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la gentille Addidas et toute la clique de personnages qui évoluent dans l’univers si bizarre de Koma, les choses repartent logiquement où on les avait laissées à la fin du précédent volume. Pas franchement différent, mais pas vraiment pareil non plus… En fait, cette aventure poursuit un fil linéaire dans un monde décalé/imaginaire, qui pourrait nous entraîner longtemps, et très loin, de bizarreries en mystères… Sauf que voilà : ce Duel est annoncé comme étant l’avant dernier de la série. Effectivement, les choses se précipitent : les deux mondes se rencontrent, s’affrontent et Addidas prend elle aussi le taureau par les cornes. La torture du monstre, la fusillade, la perte d’identité, le ton résolument moins juvénile d’Addidas… Autant de séquences qui glissent subtilement vers une atmosphère plus funeste, annonciatrice d’un dénouement peut-être moins gai que ce que nous laissait présager jusqu’alors le ton de série. D’un autre côté, il était temps ! Malgré des évènements plus tragiques et énigmatiques que jamais, un parfum de bonne humeur se dégage tout de même de ces dialogues rigolos comme tout, à la fois simples et légers. De même, le dessin plein de tendresse de Fredrick Peeters demeure une petite merveille de lyrisme et de lisibilité, dont la spontanéité confine à l’efficacité. Finirons-nous par comprendre toutes les clés de ce puzzle fantastique bon enfant ?