L'histoire :
Au cours de son mariage avec Nora, le prince Stellan voit sa future mariée se faire kidnapper par son sosie au visage monstrueux. Le prince entreprend alors de la retrouver. Pendant ce temps, la tribu de Gyrgolls, un peuple qui a pour mission en principe de sauvegarder l’équilibre alchimique du monde, élisent un de leur race pour l’accompagner dans sa quête. Cet élu désigné par une créature affamée de lettres, se nomme Thobie, et il provoque l’angoisse des chefs Gyrgolls. En effet, Thobie est petit, gros et il est l’élève le plus nul de sa catégorie. Pour aider Stellan, Thobie est accompagné d’un livre qui renferme tous les savoirs : « L’anatomie du ciel ». la première fois qu’il rencontre son assistant, Stellan est surpris de voir un tel individu. A peine sont-ils partis, qu’ils tombent sur le sosie du prince accompagné de plusieurs de ses monstres. Ce dernier souhaite posséder l’Anatomie du ciel, ainsi que le nain, et en échange il rendrait Nora. Ne le croyant pas, Stellan décide de fuir avec le Gyrgoll. Ils courent à travers la forêt, lorsque des animaux bizarres et affamés les attaquent. Toujours menacés par le sosie, ils se réfugient chez Mathilde, la petite amie de Thobie, qui leur conseille d’aller au sommet du château fort que seul le ciel surplombe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au vu des premières pages, le scénario très héroïc-fantastique aurait de quoi ravir les amateurs. Les bases classiques se posent d’ailleurs immédiatement : un héros et son assistant, un livre de magie, un vilain monstre et une princesse enlevée (même si le coup de la princesse est un cliché). On s’impatiente alors de voir comment tout cela va continuer. Malheureusement, à partir de la 6e page, on tombe de très haut et très vite. Plus les pages se tournent et plus on a envie de refermer le livre (un petit format souple). L’histoire se résume ainsi : poursuivis par le sosie, les héros sèment leurs poursuivants, puis vont voir quelqu’un qui ne peut pas les aider, puis ils sont poursuivis de nouveau, sèment encore leurs poursuivants, etc. Ce ressort cyclique est certes voulu de la part de Zoran Penevski, il procure au lecteur un ennui plus que mortel. Thobie, lui, ressemble carrément au Dobby d’Harry Potter (le film, second volet). Après 2 cycles complets et un troisième sur le point de recommencer, la fin est on ne peut plus prévisible. C’est en effet dans les propres mots du monstre (qu’il prononce sans véritable raison) que Thobie va comprendre comment le détruire. Pas très original… En revanche, une mention toute particulière est accordée au dessinateur Ivica Stevanovic. Ses dessins en noir et blanc restent on ne peut plus clairs. Ils rendent les détails les plus infimes et ses vignettes sont un pur chef d’œuvre graphique. On en prend plein les mirettes !
