L'histoire :
La porte tridimensionnelle appelée « anneau », située au pôle sud de la planète Mose, a été détruite lors de la guerre contre le monde de Némo. Depuis trois siècles, Mose a donc vécu en paix au sein de l’empire des 7 mondes. Personne ne comprend comment aujourd’hui les belliqueux démons de Némo peuvent réapparaître. S’appuyant sur une flotte aérienne surpuissante, une armée organisée et une forte avance technologique, ils commencent par attaquer Boréa, la capitale marchande de Mose. Au même moment, le gérant suprême de Boréa, le primo Lauro, est assassiné sous les yeux de son fils, Timo. Ce dernier s’enfuit en compagnie d’une jeune acrobate de cirque, Luce, qui n’avait jusqu’alors jamais posé pied sur la terre ferme. Dans la bataille, le gérant Leponte, bras droit du feu gérant suprême, parvient à prendre la fuite et à rejoindre le sénat de l’empire pour prévenir le vice-roi. L’autre bras droit, Piropa, un traître qui a commandité l’assassinat du gérant suprême, s’attire les bonnes grâces de Timo et de Luce en les aidant à s’enfuir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce deuxième tome, les protagonistes sont nombreux, les intrigues s’entrecroisent et les enjeux se complexifient. Une guilde de marchands, un pouvoir central léthargique, un complot mystérieux, une confrérie occulte d’êtres supérieurs, un peuple oublié d’ensevelis, une histoire d’amitié plein de fraîcheur et de guimauve… Les envahisseurs du monde de Némo (rien à voir avec le sushi acidulé de chez Disney) ont beau être appelés des « démons », ils apparaissent sous un nouveau jour, motivés par des velléités bien moins manichéennes que cela ne pouvait le paraître. L’univers imaginé par Giovanni Gualdoni et Gabriele Clima est très riche et ressemble de plus en plus à un space opéra particulièrement abouti. Le duo de scénaristes gère habilement son récit et distille les rebondissements avec un savoir-faire certain. L’excellent coup de crayon de Matteo Piana donne une tonalité douce et dynamique à la fois, tout en apportant un peu d’air frais au scénario. Tout en courbes, largement inspiré des meilleurs exemples de jap’animation, ce graphisme est comparable au travail d’un autre italien, Massimiliano Frezzato, auteur des Gardiens du maser. Enfin, la colorisation douce et nuancée de Davide Turotti s’harmonise merveilleusement à l’ensemble. Si le troisième tome poursuit dans cette même lancée, la série deviendra rapidement l’une des meilleures réussites du genre…