L'histoire :
Le colosse peu bavard Mo et la jeune et jolie Hélène poursuivent leur road trip pédestre à travers une France dévastée par une apocalypse. Ils suivent l’autoroute en ruine reliant la côte d’azur à Paris, avec l’objectif de retrouver et de sauver la sœur d’Hélène, a priori prisonnière dans l’ex-capitale. Par la force des choses, ils sont désormais liés par une tendresse réciproque… qui se trouve cette nuit-là perturbée par des cris horribles. Mo en déduit que leur ami Jin a des problèmes. Il quitte seul la grotte où ils s’étaient réfugiés pour dormir et se faufile dans la nuit en mode commando. Après avoir tué trois agresseurs, il trouve Jin enchainé dans une cage, en trina de se balancer à un péage autoroutier. Jin est blessé, Mo le libère et l’emmène, inconscient, sur son épaule, afin de le faire soigner par Hélène. Il leur faut vite migrer vers ailleurs, poursuivis par les autres membres de la horde qui séquestraient Jin. La force herculéenne de Mo est un atout indéniable dans leur fuite. Ils parviennent à s’éloigner suffisamment pour être hors de danger. Jin reprend des forces et leur périple atteint une étape d’importance : la maison d’enfance de Mo. C’est dans cette maison que, jadis, Mo enfant a assisté au massacre de ses parents. Des souvenirs terribles lui reviennent en mémoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le road-trip apocalyptique et pédestre se poursuit le long de l’autoroute A6, pour le petit groupe de survivants héros de cette trilogie en devenir. Au casting : un costaud peu loquace, une jeune femme mignonne et peu farouche, un énigmatique troisième luron aux allures de vampire… à la bienveillance suspecte. Ensemble ou séparés par les événements, ils sont forcés d’obéir aux lois d’une trame scénaristique linéaire : marcher vers Paris, en s’affranchissant des attaques perpétrés par une humanité qui a régressé sur la voie de la sauvagerie. C’est basique, mais finalement cohérent et efficace : que feriez-vous, bande de petits malins, si la France n’était qu’un champ de ruine corrodé par des hordes barbares ? Dans les faits, ça castagne, ça égorge, ça gambade dans les près en contrepied total de La Petite maison dans la prairie. Et c’est idéalement mis en scène à travers les dessins du chinois Zhang Xiaoyu – auquel il ne manque que le E pour avoir toutes les voyelles dans son nom. Mais on s’égare. Xiaoyu est aussi à l’aise pour camper les phases de combats impitoyables, que pour les panoramiques dévastés… ou fleuris. Car dans l’œil du cyclone, Mo révèle quelques bribes du traumatisme (caricatural) qui l’a rendu si sauvage, aux abords champêtres de sa maison d’enfance. Au sortir de l’épisode, Paris est en vue. Mais ils ne sont plus que deux. Saurez-vous retrouver le protagoniste manquant ?