L'histoire :
Dans un futur très lointain, perdu sur une petite planète, à l’abris dans le monastère de l’entropie, Aurora désobéit à la règle de sa secte en lisant un ouvrage aux enfants. Il s’agit d’un conte vieux de plus de 100 000 ans qui raconte l’histoire du commandant d’une grande rébellion qui aima une femme avant de la perdre. A bord de son vaisseau spatial L’étoile mourante, le capitaine Kaimann erre dans l’espace aidé des hologrammes de son équipage, morts depuis longtemps. Kaimann n’a plus personne sur qui compter, il n’a qu’eux. Ensemble, il prépare l’attaque du vaisseau de croisière Archello transportant quelques’uns des aristocrates les plus riches de la galaxie. L’attaque est fulgurante. Pas de quartier : le capitaine pénètre avec ses fantômes holographiques dans le vaisseau et commence son racket. Il remarque une aristo venant du planétoïde Petro qui porte une fleur ne poussant que sur cette petite planète, la Rosa Reptornilia. Kaimann est venu pour ça, il prend la fleur puis s’en va. L’aristo l’interpelle alors en lui disant qu’elle possède un objet beaucoup plus précieux que cette simple fleur, un paléo-violon. Il la tue, prend l’instrument de musique puis quitte le vaisseau avant de le détruire entièrement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste britannique Dan Watters et son compatriote dessinateur Jon Davis-Hunt présentent une histoire complète dans l’univers de l’Incal : les aventures du charismatique capitaine Kaimann, pirate de l’espace atteint d’une terrible malédiction. Kaimann est un aristo issu du planétoïde Petro chassé par le roi (son père) à cause d’une mutation qui le transforme petit à petit en... reptile. Dan Watters part de ce postulat pour démarrer son récit. Ainsi, Kaimann, pirate maudit, part en quête d’une fleur nommée Rosa Reptornilia qui lui permettra de stopper temporairement sa mutation. Il ramène un instrument de musique de ses razzias, un paléo-violon qui, grâce à sa musique, le met en contact avec une femme venue d’un futur très lointain, Aurora. Amoureux l’un de l’autre, Kaimann va n’avoir de cesse que de vouloir faire revenir du futur sa douce, elle aussi menacée de mort de son côté. Cette aventure tourne donc à la romance spatiale, digne d’une tragédie grecque. Tous les éléments sont en effet rassemblés : malédiction, amour impossible et quête vaine. L'ensemble est enluminé par un dessin de Jon Davis-Hunt efficace, réaliste, fluide et dynamique.
