L'histoire :
Warren est un ex-flic vivant en marge de la société en raison de son connecteur endommagé. Il est désormais débranché du réseau de réalité virtuelle dans lequel tous ses semblables passent leur journée et ne peut plus profiter des nombreux avantages de la vie moderne. Un jour, deux tueurs défoncent le mur de son salon, tenant fermement un petit garçon qu’ils semblent être en train de d’enlever. Warren sort son flingue traceur et tue un des malfrats pendant que l’autre s’enfuit. Quelques instants plus tard, la police est sur les lieux. En attendant de retrouver la mère du gosse, l’inspecteur, une vieille connaissance, lui demande de s’occuper du gamin, Sanji. Qu’a cela ne tienne ! Warren l’emmène pour le ramener à sa mère. Mais voilà : plus personne n’a vu cette dernière depuis une bonne semaine, même pas son fils. Lorsque Warren se rend sur son lieu de travail, on lui annonce qu’elle a tout simplement disparue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur un ton léger, Chuck Austen met en place un scénario qui ne se prend pas au sérieux, au cœur d’un monde futuriste. On pressent cependant que son histoire est probablement plus complexe et moins légère qu’elle en a l’air, notamment via la conclusion qu’il apporte à ce premier album. La toute dernière planche est en effet des plus intrigantes… Son personnage principal a beau frôler la mort régulièrement, il prend tout ce qui lui arrive avec amusement, comme un jeu, toujours un (plus ou moins) bon mot aux lèvres. Le déroulement de L’infini fait tout de suite penser à un jeu vidéo. L’album se décompose très clairement en 4 scènes simples, avec peu de personnages et encore moins de décors. Cette impression est d’ailleurs accentuée par un graphisme dépouillé, aux traits presque trop lisses et léchés. Du coup, l’ensemble manque peut-être un peu de chaleur et de consistance. A moins que le pressentiment qu’on a d’un scénario finalement plus complexe ne s’avère vrai… à confirmer dans le second tome !