L'histoire :
Au 6e siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est en déliquescence, suite aux nombreuses invasions barbares. L’épouse de l’Empereur, Theodora, fait donc appel au guerrier-mage Epidamnos, alias l’Oiseau, pour reconstituer un groupe de mercenaires surnommés la meute de l’enfer. Séparés depuis 8 ans, à la mort de l’un des leurs, les membres se sont néanmoins évanouis aux 4 coins de la planète. L’Oiseau est à Constantinople ; Camarinée la Panthère est l’esclave des Kotrigours ; Triada l’archère tient un siège dans le Bosphore ; l’Aigle se bat contre les Perses ; et Khorsabad trois mains est prisonnier dans les geôles byzantines. Le guerrier-mage fait donc appel à ses pouvoirs télépathiques pour leur adresser l’invitation de Theodora et il les somme de le rejoindre. Après plusieurs jours, ils se trouvent enfin réunis. L’objectif de leur mission peut être levé : ils doivent retrouver un trésor ayant appartenu à l’Empereur et qui se trouverait en Campanie, près de Naples. Tous acceptent de se lancer dans ce défi... mais les vieilles tensions renaissent et le souvenir de Moundhir, l’ancien membre du groupe décédé, est de plus en plus pesant. Certains auraient des choses à se reprocher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publiée durant la seconde moitié des années 2000, La meute de l’enfer ressort aujourd’hui dans une magnifique intégrale (en coffret). Les retardataires auront donc le plaisir de découvrir la saga créée par Philippe Thirault, le scénariste émérite d’O’boys (notamment). Dans cet album de 196 pages, il livre un récit médiéval-fantastique étonnant, à mi-chemin entre l'historique et la fantasy. Basique, le scénario passe nécessairement par une phase de casting, comme dans Les Douze Salopards (au ciné) ou 7 psychopathes (en BD). Thirault réunit une équipe de mercenaires au lourd passif et il les envoie s'affranchir d'une mission pour le moins énigmatique, appâtés par un trésor fantasmatique. Le début est assez lent à se mettre en place et le scénario a tendance à se disperser dans des directions parfois inutiles, frôlant le cliché du genre. Passé la moitié de l’intégrale, les rebondissements s’enchaînent platement et La meute de l’enfer voit son intérêt se diluer au fil des pages. Les dessins suivent malheureusement cette inconstance. Les deux premiers albums sont assurées par Christian Hojgaard, un danois dont les enacrages réalistes sont très agréables. Deux autres auteurs prennent ensuite le relai et ne se révèlent guère à la hauteur de leur prédécesseur. Loin d’être indispensable, cette série présente vraiment de nombreux défauts. Les amateurs les plus acharnés d’univers de fantasy apprécieront peut-être…