parution 01 mai 2008  éditeur Les Humanoïdes Associés  Public ado / adulte  Mots clés Historique / Policier

La porte d'Ishtar T2

Le masque de chair

Jeune scribe royale dans la Babylone antique, Taliya résoudra-t-elle l’énigme du meurtre d’un riche marchand ? Dénouement logique et didactique d’une enquête historique, par un spécialiste du genre.


La porte d'Ishtar T2 : Le masque de chair (0), bd chez Les Humanoïdes Associés de Paris, Dupuis, Matterne
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Les Humanoïdes Associés édition 2008

L'histoire :

Babylone, an 810 avant JC. En visitant la Cité du Savoir (équivalent de nos universités), la reine Sémiramis se prend d’affection pour une jeune scribe, Taliya, et la nomme directement chef de la police. Avec son adjoint Adad-Bela-Ukin, qui devient vite un ami proche (hum…), Aliya se voit alors confier trois premières enquêtes, dont une fort intriguante. En effet, Ninsibur, un marchand notable a été assassiné, de nuit, par trois hommes masqués, et un pendentif a été dérobé la même nuit dans sa demeure. Tout accuse l’associé de Ninsibur, Nergalosor, d’être à l’origine de ce meurtre : la disparition de Ninsibur lui permet de revendiquer légitimement la tête de la confrérie des « Fils bien-nés ». Même la veuve du défunt accuse Nergalosor, qui ne cache d’ailleurs pas son ambition. Or, au cours de l’enquête menée par Taliya, Adad est attaqué au couteau et gravement blessé, alors qu’il cherche des témoignages sur les quais. Alors qu’il est entre la vie et la mort, Taliya elle-même fait l’objet d’un contrat lancé à l’aveuglette : une tablette d’argile portant cet ordre a été déposée sur l’autel d’un temple en ruine. Elle réchappe à un guet-apens grâce à l’intervention providentielle de son ancien ami d’enfance, Sardur. La suite de l’enquête s’annonce difficile tant les rivalités sont fortes dans l’entourage de la reine…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

En matière de polar historique, Alain Paris a depuis longtemps trouvé un compromis acceptable entre la retranscription universitaire (souvent rébarbative) et le suspens inhérent à toute bonne intrigue policière. Ici, il met un terme à une enquête dense et parfaitement ficelée, dont l’un des tords est peut-être de s’appuyer systématiquement sur les caractéristiques de la société babylonienne antique. De fait, les dialogues (logiquement contemporains) sont un peu artificiels et les personnages semblent surjouer leur partition sur des répliques qui manquent de spontanéité. Le morcellement des séquences, composant chacune des morceaux du puzzle global, aurait également tendance à être un brin décousu, et il est conseillé de rester bien concentré au cours de la lecture, afin de comprendre les passerelles entre elles. Cela dit, on en apprend énormément sur les mœurs, l’organisation sociale ou judiciaire, les croyances et les coutumes de cette civilisation si lointaine et néanmoins fondatrice ! A elle seule, la reconstitution de cette ère méconnue vaut largement le détour. Bien malin celui qui trouvera avant terme le coupable du meurtre, dont la logique finale est justement un condensé de toute cette substance antique-orientale. Bien entendu, le dernier acte se joue au sein des fameux jardins suspendus (l’une des 7 merveilles, aujourd’hui disparues) ! Le dessin semi-réaliste de Simon Dupuis montre quant à lui une certaine irrégularité, enchaînant les cases réussies et d’autres qui semblent plus rapidement exécutées. Le jeune dessinateur dispose néanmoins d’un joli talent pour le genre, qui ne demande qu’à s’affiner au fil des années…

voir la fiche officielle ISBN 9782731618105