L'histoire :
Le mage Lancaster pose décidément beaucoup de problèmes à sa caste. Il a renié sa promesse de ne jamais tomber amoureux en prenant une femme et en lui donnant un fils, Drazen. Ce dernier a été enlevé par les mages pour être rééduqué pendant 8 ans et devenir le disciple d’Ash, un mage chasseur, chargé d’éliminer son pair renégat. Pour retrouver son fils, ce dernier se sert d’Anja, une jeune fille avec laquelle Drazen entretient des liens complexes. Le sentiment d’amour qui lie les deux adolescents lui sert en effet à localiser son fils, pour accomplir son dessein secret : ressusciter sa femme, jadis tuée par Ash ! Par ruse, il supprime ce dernier et entreprend de reconquérir son fils. Mais celui-ci ne l’entend pas de cette manière, et exige avant tout la libération d’Anja…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lancaster est l’épisode dans lequel Drazen devient finalement un homme. Face aux deux voies qui lui sont proposées, suivre son père ou le condamner, l’adolescent en trouve une 3e en obéissant à la caste des mages : celle par laquelle il condamne toute forme de violence, d’où qu’elle vienne. Le style et la narration de Michelangelo La Neve sont extrêmement claires et participent certainement pour beaucoup à la facilité avec laquelle on avale ces 56 planches. On souhaiterait parfois que les sentiments des personnages soient un peu moins policés, à l’instar d’un dessin lisse et propre en toute occasion. Marco Nizzoli réalise ce 3e album à l’image exacte des précédents, dans une veine très esthétique mais froide. Toute expression de passion est décidément bannie de cette série, ce qui est le seul reproche graphique qu’on peut bien lui faire. Ainsi, quand Drazen est torturé, on souhaiterait qu’il crie pour de bon, et non qu’il adresse un timide « Ah » à ses tortionnaires…